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Les Noirs de Philadelphie

Les Noirs de Philadelphie
Étude sociale d’une ville

W. E. B. DU BOIS
Traduction de l’anglais (États-Unis), introduction et appareil critique
par Nicolas MARTIN-BRETEAU

Sciences humaines – 592 pages + Hors texte : Plan – 27,00 €

En 1899, parait aux États-Unis le livre fondateur de la sociologie américaine, équivalent au Suicide de Durkheim ou à L’Éthique protestante de Weber. En étudiant la formation du ghetto noir de Philadelphie, à partir des outils les plus modernes de la sociologie, l’enquête exhaustive et très vivante de W. E. B. Du Bois, pour la première fois traduite en français, apporte un vibrant démenti aux conceptions culturalistes, psychologiques ou biologiques des inégalités « raciales » et met au jour la continuation, sous d’autres formes, de l’héritage de l’esclavage.

À la fin des années 1890, W. E. B. Du Bois était l’un des Américains les plus diplômés de sa génération. Malgré de brillantes études qui lui permirent de soutenir un doctorat d’histoire à l’université Harvard, Du Bois ne trouva pas de poste d’enseignant dans les universités blanches auxquelles il pouvait légitimement aspirer. Cette situation l’incita à accepter en 1896 un contrat de recherche proposé par l’université de Pennsylvanie pour étudier la communauté noire de Philadelphie. Cette recherche mènera à la publication de The Philadelphia Negro: A Social Study en 1899 qui est pour la première fois, enfin, traduit en français.
Cet ouvrage est une étude de sociologie urbaine détaillant de façon exhaustive la formation du ghetto noir de Philadelphie, le Septième District de la ville. Du point de vue théorique et méthodologique, Du Bois y déploie tout son talent de sociologue mais aussi d’historien. D’une part, il cherche à comprendre les facteurs économiques et sociaux des inégalités raciales, proposant un contre-feu aux explications dominantes alors fondées sur l’infériorité biologique et culturelle censément innée des Noirs. D’autre part, contrairement à la sociologie pseudo-scientifique de son temps, Du Bois entreprend un travail d’une très grande rigueur dans la construction et l’étude de ses objets de recherche grâce à la collecte systématique et variée de données quantitatives et qualitatives. Ces deux dimensions montrent comment Du Bois a cherché par son travail à faire connaître la situation réelle de la communauté noire américaine afin de détruire les préjugés raciaux et, en conséquence, abolir les inégalités raciales.

William Edward Burghardt Du Bois (1868-1963), l’une des plus grandes figures de l’histoire noire américaine, a été le premier Noir à obtenir un doctorat à Harvard. Il est à l’origine des premières recherches sociologiques et historiques sur la communauté africaine-américaine. Activiste politique, il participe à la fondation en 1905 du Niagara movement, puis à celle de la National Association for the Advancement of Coloured People en 1910, pour lutter en faveur des droits civiques et politiques des Noirs. Écrivain et essayiste, il est l’auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels le célèbre Les âmes du peuple noir (trad. La Découverte, 2007).

 

Nicolas Martin-Breteau est maître de conférences en histoire et civilisation des États-Unis à l’Université de Lille et membre du Centre d’études en civilisations langues et lettres étrangères (CECILLE). Ses recherches portent sur l’histoire africaine-américaine. Il travaille actuellement à une histoire du préjugé racial aux États-Unis, ainsi qu’à une recherche sur le mouvement Black Lives Matter.

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Zam

Le prix du roman gay a dévoilé le 9 novembre son palmarès 2019. Outre le prix principal, des récompenses ont été décernées dans plusieurs catégories. Le prix du récit autobiographique va ainsi à Martino Ebale pour Zam. Né au mauvais endroit, au mauvais moment, dans le mauvais corps? paru aux éditions M.E.O.

Le lauréat
Dans Zam, l’auteur, se sentant femme dans un corps d’homme, évoque son propre parcours, marqué par l’exil mais aussi par quelques moments plus lumineux. Chorégraphe et chanteur, il a dû quitter son Cameroun natal pour la Belgique, afin de fuir l’homophobie. Au-delà du cas personnel de Martino Ebale, le livre est aussi une méditation engagée sur les rejets et discriminations.

Le prix du roman gay
Le prix du roman gay a été créé en 2013. Il récompense des romans et recueils de nouvelles francophones et appartenant à une littérature d’inspiration homosexuelle masculine. Depuis cette année, les biographies, les récits autobiographiques et les essais concourent également dans des catégories spécifiques.

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Dictionnaire enjoué des cultures africaines

Alain Mabanckou, Abdourahman Waberi

Dictionnaire enjoué des cultures africaines

20€ – 344 pages

 

Abécédaire buissonnier, ce livre propose une sorte de portrait ou plus exactement une mythographie qui donne à voir et à sentir le pouls de l’Afrique. Un très grand continent dont la puissance culturelle est en train de se déployer sous nos yeux. Hier minorées, voire moquées, la voix et l’importance du Continent dans les affaires planétaires sont aujourd’hui indéniables. L’Afrique est en passe d’imposer une griffe, un style, une manière d’être au monde et en relation avec le reste du monde.

Dans ce dictionnaire tour à tour informatif, ludique, drôle, sérieux, Alain Mabanckou et Abdourahman Waberi entonnent un chant d’amour à l’Afrique, à ses habitants d’hier et d’aujourd’hui, à ses ressources exceptionnelles et à sa spectaculaire planétarisation.

 

LES AUTEURS

Finaliste du Man Booker International Prize, Prix Renaudot 2006 pour Mémoires de porc-épic, Alain Mabanckou est l’auteur de plusieurs romans à succès traduits dans le monde entier, dont Verre cassé, Black Bazar, Petit piment, Les Cigognes sont immortelles. On lui doit également des essais très remarqués (Lettre à Jimmy, Le Sanglot de l’homme noir, Le monde est mon langage). En 2016 il a été nommé professeur au Collège de France à la Chaire de création artistique. Depuis une quinzaine d’années il réside à Los Angeles où il est professeur titulaire de littérature d’expression française à l’université de Californie-Los Angeles (UCLA).

Abdourahman A. Waberi est né en 1965 à Djibouti. Romancier, poète et essayiste, Grand Prix littéraire de l’Afrique noire 1996, ancien pensionnaire de l’Académie de France à Rome-Villa Médicis, il enseigne depuis 2012 les littératures d’expression française et la création littéraire à l’université George Washington (Washington DC) et collabore notamment au Monde. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages primés comme le roman panafricain Aux États-Unis d’Afrique (Lattès, 2006). Son œuvre est traduite dans une douzaine de langues.

 

Contact presse 

Dominique Fusco : 01.45.49.82.32 / 06.08.75.76.76 – dfusco@editions-fayard.fr

 

Contacts libraires et salons

Laurent Bertail : 01.45.49.79.77 – lbertail@editions-fayard.fr

Romain Fournier : 01.45.49.82.15 – rfournier@editions-fayard.fr

 

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Catching Hate Offside « The A to Z »

Sin odio (Sans haine) est une révision des principaux gestes racistes qui ont eu lieu tout au long de l’histoire du football, et, c’est en même temps un hommage aux grandes stars qui ont brillé par elles même; c’est une collection d’ambassadeurs de la diversité et de l’égalité. Un personnage pour chacune des lettres de l’alphabet, une sélection de footballeurs, d’entraineurs, d’arbitres, de dirigeants et de journalistes reconnus.

C’est un projet modeste né dans un coin du Sud-est de l’Espagne (Almeria) mais à la fois un projet ambitieux dans son esprit: il prétend atteindre la fibre sensible d’un lecteur pouvant se trouver aux quatre coins du monde grâce à sa version en anglais. “Le premier footballeur professionnel noir”, “l’un des pionniers du coming-out”, “le premier dirigeant qui entrepris une croisade contre la violence”, “le premier entraîneur qui fit face à l’antisémitisme”…C’est un livre qui dénonce mais c’est à la fois un livre d’espoir. Ses personnages médiatiques ont gagné le cœur des supporters mais ont également souffert du côté obscur; ils ont été victimes de la face la plus amère du sport et de la société en général.

En 2019 on a assisté à un retour en arrière en Angleterre et en Italie. Les insultes racistes sont devenues une mode dangereuse, on ne peut permettre en aucun cas qu’elles se transforment en un mal endémique. Connaissons-nous le véritable portée de la discrimination dans le milieu du football? La première chose que l’on doit faire c’est de reconnaître qu’il y a un problème, pour ensuite en connaître sa véritable dimension, et enfin apporter des
solutions. Nous qui dénonçons depuis des années les aspects nocifs du football, nous nous sentons parfois comme des Don Quichotte luttant contre des moulins à vent, mais personne, absolument personne, ne va freiner notre contribution en matière d’éducation pour faire face et combattre toute atteinte à la dignité humaine.

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Ennemis mortels – Représentations de l’islam et politiques « musulmanes » en France à l’époque coloniale (Olivier LE COUR GRANDMAISON)

 

Pour mieux comprendre la place singulière de l’islam aujourd’hui en
France, cet ouvrage étudie
les représentations de cette religion et des musulmans élaborées de la
fin du XIXe siècle
jusqu’à la guerre d’Algérie par les élites académiques, scientifiques,
littéraires et politiques.

 

https://editionsladecouverte.fr/catalogue/index-a__Ennemis_mortels_a_-9782707190673.html

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Se défendre – Une philosophie de la violence (Elsa DORLIN)

 

Aujourd’hui encore, certaines vies comptent si peu que l’on peut tirer
dans le dos d’un adolescent
tout en prétendant qu’il était agressif, armé et menaçant. Du jiu-jitsu
des suffragettes aux pratiques insurrectionnelles du ghetto de Varsovie,
des fusils des Black Panthers aux patrouilles queer,
Elsa Dorlin retrace une généalogie philosophique de l’autodéfense
politique.

https://editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Se_d__fendre-9782348054693.html

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Channda

 

Channda, la suite de Dyablès, continue d’interroger les normes sociales quant à la place des
femmes. En effet, la société Guadeloupéenne semble proposer des réponses toutes faites
aux femmes quant à la façon dont la vie devrait être vécue. TiMalo utilise le roman et la
langue créole pour venir les remettre en question.
Il raconte une émancipation de femmes face aux conventions sociales. Il développe les
points de vue divergents sur les questions de l’engagement et de l’altruisme.

Ce deuxième volet de la série Dyablès se révèle aussi haletant que le premier. La plume de
TiMalo illustre élégamment la poésie inhérente à la langue créole.

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Dyablès

 

Et si, soudainement, les femmes guadeloupéennes, sans doute lassées d’être victimes de
violences s’en prenaient aux hommes dans un déferlement de rage et de violence ?

C’est le point de départ de »Dyablès », premier roman de TiMalo, écrit intégralement en
créole guadeloupéen. Le style flirte par moments avec une savoureuse poésie, où la
métaphore et l’image trouvent pleinement à s’épanouir dans la langue créole. Pour autant
l’œuvre s’inscrit pleinement dans le genre du fantastique. En effet, elle part du réalisme
d’une thématique connue située dans une Guadeloupe contemporaine, et y introduit une
version revisitée, réactualisée, du mythe de Ladyablès.

Dyablès fait partie de la sélection du conseil supérieur des programmes pour l’enseignement
du créole. Cette nouvelle édition bénéficie d’une mise-en-page plus aérée du texte original.

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Atlas historique mondial

 

L’histoire de l’humanité racontée en 515 cartes. Une création originale destinée à devenir un ouvrage de référence.

 

Depuis sa création, la revue L’Histoire publie des articles d’historiens faisant état des dernières avancées de leurs recherches. Ces textes sont souvent enrichis d’une ou plusieurs cartes. En partant
de ce fonds cartographique exceptionnel, Christian Grataloup a sélectionné, recréé et commenté 515 cartes racontant la marche du monde, des origines de l’Humanité à aujourd’hui.

Cet atlas est à la fois à la pointe de la recherche historique et accessible au plus grand nombre.

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ATLAS DES MIGRANTS EN EUROPE. APPROCHES CRITIQUES DES POLITIQUES MIGRATOIRES

 

Déconstruire les a priori, changer les regards, interroger les frontières, cartographier le contrôle sécuritaire et l’enfermement, enfin, et surtout, donner la parole aux migrants :
Tels sont les objectifs des textes, cartes, photographies et illustrations réunis dans cet atlas critique des politiques migratoires européennes. // Migreurop est un réseau européen et africain de militants et de chercheurs, dont l’objectif est de dénoncer la généralisation de l’enfermement des étrangers et de défendre le « droit de quitter tout pays y compris le sien » (art. 13 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme).

 

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Atlas historique de l’Afrique

Un atlas unique couvrant toute l’histoire de l’Afrique de la Préhistoire à nos jours

L’atlas retrace, à travers cinq parties chronologiques, toute l’histoire
de l’Afrique :
– l’Afrique ancienne, berceau de l’humanité, ouverture au monde
méditerranéen (-10 000 au XVe s.) ;
– l’Afrique moderne, du XVe au XVIIIe siècle, avec les grands
royaumes (Dahomey…) et le début de la présence européenne ;
– l’Afrique souveraine, au XIXe siècle : abolition de la traite atlantique,
les reconversions économiques africaines ;
– l’Afrique sous domination coloniale : « partage » du continent, Première
Guerre mondiale, révoltes anticoloniales et décolonisations ;
– l’Afrique depuis les années 1960 : politique, développement, migrations,
santé et conflits.

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Premier atlas historique de ce continent
Plus de 100 cartes et documents inédits et originaux
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François-Xavier Fauvelle est professeur au Collège de France. Il y
fera sa leçon inaugurale en octobre 2019, à l’occasion de la
création de la chaire d’Histoire et archéologie des mondes
africains. Il est l’auteur du Rhinocéros d’Or, Grand Prix des Rendezvous
de l’Histoire de Blois, ouvrage au succès critique et public.

Isabelle Surun est professeur d’histoire contemporaine à
l’Université de Lille et spécialiste de l’histoire comparée des
colonisations en Afrique. Elle est co-rédactrice en chef d’Outre-Mers,
Revue d’histoire.

 

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Homo domesticus

Servi par une érudition étourdissante, une plume agile et un sens aigu de la formule, Homo domesticus nous
offre une synthèse brillante et sans équivalent de la naissance de l’État au Néolithique. Prenant à contre-pied
le grand récit de l’État comme vecteur majeur de la « civilisation », cette fresque omnivore et iconoclaste
révolutionne nos connaissances sur l’évolution de l’humanité.

Pourquoi l’être humain s’est-il sédentarisé ? On croit le plus souvent qu’ayant progressivement domestiqué la faune et
la flore, l’espèce humaine a développé l’agriculture, puis constitué des villages, des villes, jusqu’à des structures
collectives plus importantes. Historiquement, les premiers États étaient pourtant loin de posséder une force
d’attraction irrésistible sur les populations, plus volontiers captivées par le luxe et les opportunités du jour. C’est
principalement par le biais de diverses formes de servitude qu’ils ont en définitive fixé une bonne partie de leur
démographie. La recherche archéologique donne même à penser que, d’un point de vue matériel, l’existence en
dehors de la sphère de l’État, l’existence barbare, a sans doute été souvent plus facile, plus libre et plus saine que celle
des sociétés civilisées, si l’on fait évidemment abstraction des élites.
Ce que nous offre cette histoire profonde, c’est une véritable écologie politique des formes primitives d’aménagement
du territoire, de l’autodomestication paradoxale de l’animal humain, des dynamiques démographiques et
épidémiologiques de la sédentarisation et des logiques de la servitude et de la guerre dans le monde antique.
Le succès des livres de Jared Diamond (Effondrement) ou de Yuval Harari (Sapiens) témoigne de l’intérêt très vif du
lectorat français pour cette période cruciale qui s’étend de la naissance de l’agriculture à la formation des premiers
centres urbains, puis des premiers États. Reste que ces ouvrages accessibles au grand public cultivé échouent à
restituer toute la profondeur et l’extension universelle des dynamiques indissociablement écologiques et
anthropologiques qui se sont alors déployées. C’est cette lacune que veut remplir l’ouvrage du grand anthropologue
James C. Scott. Une fresque omnivore et iconoclaste qui révolutionne une bonne partie des grands récits sur
l’évolution de l’humanité et sur ce que Rousseau nommait l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes.

Mise en vente : 03/01/2019
Homo domesticus
Une histoire profonde des premiers États
James C. SCOTT
Préface de Jean-Paul DEMOULE
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Marc SAINT-UPÉRY
Sciences humaines – 300 pages – 23,00 €
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James C. Scott est professeur de sciences politiques et d’anthropologie à l’université de Yale. Trois de ses livres ont été traduits en
français : La Domination et les Arts de la résistance (Amsterdam, 2009), Zomia (Seuil, 2013) et Petit éloge de
l’anarchisme (Lux, 2013).
Jean-Paul Demoule est Professeur émérite de protohistoire européenne à l’université de Paris I Panthéon- Sorbonne. Il a récemment
codirigé l’ouvrage Une histoire des civilisations. Comment l’archéologie bouleverse nos connaissances (La Découverte,
2018).

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