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Le Triangle et l’hexagone

Réflexions sur une identité noire
Maboula SOUMAHORO

 

À l’intersection du Triangle Atlantique, celui de la traite négrière et de l’Hexagone, Maboula Soumahoro dialogue avec la grande et les petites histoires afin de nous livrer son propre cheminement et les obstacles humains, sociaux et intellectuels qu’elle a pu rencontrer avant de pouvoir se définir elle-même comme Noire.

Mise en vente :
06/02/2020
Cahiers libres
160 pages – 16,00 €

 

« Fille de l’Hexagone et de l’Atlantique, mon ascendance, mes origines, mes trajectoires et ma propre histoire m’inscrivent dans l’immensité culturelle, politique et intellectuelle de l’Atlantique noir, un espace géographique profondément façonné par l’Histoire. J’évoque cet espace, qualifié de triangulaire, qui a mis en relation de manière inédite et pérenne trois continents : l’Europe, l’Afrique et les Amériques. Il englobe donc la Côte d’Ivoire et l’Afrique de mes parents, de même que l’Hexagone, mon lieu de naissance et de résidence actuelle après de nombreuses années passées outre-Atlantique, où je me suis construite intellectuellement. Chaque espace possède sa lecture particulière du corps et de l’expérience noirs. Je propose la mienne. »

Contact presse : Carole Lozano
01 44 08 84 22 / 06 76 97 62 20
carole.lozano@editionsladecouverte.com

 

Maboula Soumahoro est docteure en civilisations du monde anglophone et spécialiste en études africaines-américaines et de la diaspora noire/ africaine. Elle est maîtresse de conférences à l’université de Tours et présidente de l’association Black History Month, dédiée à la célébration de l’histoire et des cultures noires.

Le Triangle et l’Hexagone est son premier livre.

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Présentation de « De la postcolonie » par Achille Mbembe

Désormais classique dans le monde anglophone, ce livre est une puissante contribution à la critique de la tyrannie et de l’autoritarisme, cette facette inavouée et longtemps réprimée de notre modernité tardive.

Achille Mbembe interroge la manière dont les formations sociales issues de la colonisation s’efforcèrent, alors que les politiques néolibérales d’austérité accentuaient leur crise de légitimité, de forger un style de commandement hybride et baroque, marqué par la prédation des corps, une violence carnavalesque et une relation symbiotique entre dominants et dominés. À ces formations et à ce style de commandement, il donne le nom de postcolonie.

Si l’anthropologie, l’histoire et la science politique y ont leur place, cette réflexion est avant tout d’ordre esthétique, car elle porte sur la stylistique du pouvoir. Elle tire son inspiration de l’écriture romanesque et de la musique africaine du dernier quart du XXe siècle. En allant à la rencontre de la création artistique et des esprits des morts, ce texte montre que dans des espaces apparemment voués au néant et à la négation gisent des possibilités insoupçonnées, celles-là mêmes qui permettent de ressusciter le langage.

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Présentation de « Brutalisme » par Achille Mbembe

Toutes les sphères de l’existence sont désormais pénétrées par le capital, et la mise en ordre des sociétés humaines s’effectue dorénavant selon une seule et même directive, celle de la computation numérique.

Mais alors que tout pousse vers une unification sans précédent de la planète, le vieux monde des corps et des distances, de la matière et des étendues, des espaces et des frontières, persiste en se métamorphosant.

Cette transformation de l’horizon du calcul se conjugue paradoxalement avec un retour spectaculaire de l’animisme, qui s’exprime non sur le modèle du culte des ancêtres, mais du culte de soi et de nos multiples doubles que sont les objets.

Avec le devenir-artificiel de l’humanité et son pendant, le devenir-humain des machines, une sorte d’épreuve existentielle est donc engagée. L’être ne s’éprouve plus désormais qu’en tant qu’assemblage indissociablement humain et non humain. La transformation de la force en dernier mot de la vérité de l’être signe l’entrée dans le dernier âge de l’homme, celui de l’être fabricable dans un monde fabriqué. À cet âge, Achille Mbembe donne ici le nom de brutalisme, le grand fardeau de fer de notre époque, le poids des matières brutes.

La transformation de l’humanité en matière et énergie est le projet ultime du brutalisme. En détaillant la monumentalité et le gigantisme d’un tel projet, cet essai plaide en faveur d’une refondation de la communauté des humains en solidarité avec l’ensemble du vivant, qui n’adviendra cependant qu’à condition de réparer ce qui a été brisé.

 

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Qui suis-je

«Qui suis-je est une véritable invitation à la découverte d’un monde complexe à travers les yeux d‘un enfant de 12 ans. Ses yeux vifs et ingénus nous embarquent
dans un voyage riche de personnages attachants, capables de peindre un monde rempli d‘anecdotes colorées et dont l’inspiration découle de leur vie quotidienne.

Ce petit livre est le compagnon de classe parfait pour enfants et adultes, car il nous ouvre la porte vers des conversations authentiques sur des sujets tels que l‘identité, la diversité, l‘inclusion, les rôles sociaux, les regards multiculturels, l‘interactivité entre les différentes générations, la communauté, la communication, la bienveillance ainsi que la parentalité consciente. Les illustrations dans ce livre sont un vrai délice pour les yeux et l‘âme !» Jessica (35), Luxembourg

«Une histoire super intéressante avec des illustrations super cool. Mes amis et moi, en tant que lecteurs, pouvons même nous identifi er aux personnages principaux. Les anecdotes du livre sont à la fois drôles et sérieuses. Personnellement, j‘ai adoré lire ce livre et je suis vraiment curieux de connaître la suite ! Le livre est tout simplement génial!»

Hugo (11), Hamburg

 

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Les Noirs de Philadelphie

Les Noirs de Philadelphie
Étude sociale d’une ville

W. E. B. DU BOIS
Traduction de l’anglais (États-Unis), introduction et appareil critique
par Nicolas MARTIN-BRETEAU

Sciences humaines – 592 pages + Hors texte : Plan – 27,00 €

En 1899, parait aux États-Unis le livre fondateur de la sociologie américaine, équivalent au Suicide de Durkheim ou à L’Éthique protestante de Weber. En étudiant la formation du ghetto noir de Philadelphie, à partir des outils les plus modernes de la sociologie, l’enquête exhaustive et très vivante de W. E. B. Du Bois, pour la première fois traduite en français, apporte un vibrant démenti aux conceptions culturalistes, psychologiques ou biologiques des inégalités « raciales » et met au jour la continuation, sous d’autres formes, de l’héritage de l’esclavage.

À la fin des années 1890, W. E. B. Du Bois était l’un des Américains les plus diplômés de sa génération. Malgré de brillantes études qui lui permirent de soutenir un doctorat d’histoire à l’université Harvard, Du Bois ne trouva pas de poste d’enseignant dans les universités blanches auxquelles il pouvait légitimement aspirer. Cette situation l’incita à accepter en 1896 un contrat de recherche proposé par l’université de Pennsylvanie pour étudier la communauté noire de Philadelphie. Cette recherche mènera à la publication de The Philadelphia Negro: A Social Study en 1899 qui est pour la première fois, enfin, traduit en français.
Cet ouvrage est une étude de sociologie urbaine détaillant de façon exhaustive la formation du ghetto noir de Philadelphie, le Septième District de la ville. Du point de vue théorique et méthodologique, Du Bois y déploie tout son talent de sociologue mais aussi d’historien. D’une part, il cherche à comprendre les facteurs économiques et sociaux des inégalités raciales, proposant un contre-feu aux explications dominantes alors fondées sur l’infériorité biologique et culturelle censément innée des Noirs. D’autre part, contrairement à la sociologie pseudo-scientifique de son temps, Du Bois entreprend un travail d’une très grande rigueur dans la construction et l’étude de ses objets de recherche grâce à la collecte systématique et variée de données quantitatives et qualitatives. Ces deux dimensions montrent comment Du Bois a cherché par son travail à faire connaître la situation réelle de la communauté noire américaine afin de détruire les préjugés raciaux et, en conséquence, abolir les inégalités raciales.

William Edward Burghardt Du Bois (1868-1963), l’une des plus grandes figures de l’histoire noire américaine, a été le premier Noir à obtenir un doctorat à Harvard. Il est à l’origine des premières recherches sociologiques et historiques sur la communauté africaine-américaine. Activiste politique, il participe à la fondation en 1905 du Niagara movement, puis à celle de la National Association for the Advancement of Coloured People en 1910, pour lutter en faveur des droits civiques et politiques des Noirs. Écrivain et essayiste, il est l’auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels le célèbre Les âmes du peuple noir (trad. La Découverte, 2007).

 

Nicolas Martin-Breteau est maître de conférences en histoire et civilisation des États-Unis à l’Université de Lille et membre du Centre d’études en civilisations langues et lettres étrangères (CECILLE). Ses recherches portent sur l’histoire africaine-américaine. Il travaille actuellement à une histoire du préjugé racial aux États-Unis, ainsi qu’à une recherche sur le mouvement Black Lives Matter.

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Zam

Le prix du roman gay a dévoilé le 9 novembre son palmarès 2019. Outre le prix principal, des récompenses ont été décernées dans plusieurs catégories. Le prix du récit autobiographique va ainsi à Martino Ebale pour Zam. Né au mauvais endroit, au mauvais moment, dans le mauvais corps? paru aux éditions M.E.O.

Le lauréat
Dans Zam, l’auteur, se sentant femme dans un corps d’homme, évoque son propre parcours, marqué par l’exil mais aussi par quelques moments plus lumineux. Chorégraphe et chanteur, il a dû quitter son Cameroun natal pour la Belgique, afin de fuir l’homophobie. Au-delà du cas personnel de Martino Ebale, le livre est aussi une méditation engagée sur les rejets et discriminations.

Le prix du roman gay
Le prix du roman gay a été créé en 2013. Il récompense des romans et recueils de nouvelles francophones et appartenant à une littérature d’inspiration homosexuelle masculine. Depuis cette année, les biographies, les récits autobiographiques et les essais concourent également dans des catégories spécifiques.

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Dictionnaire enjoué des cultures africaines

Alain Mabanckou, Abdourahman Waberi

Dictionnaire enjoué des cultures africaines

20€ – 344 pages

 

Abécédaire buissonnier, ce livre propose une sorte de portrait ou plus exactement une mythographie qui donne à voir et à sentir le pouls de l’Afrique. Un très grand continent dont la puissance culturelle est en train de se déployer sous nos yeux. Hier minorées, voire moquées, la voix et l’importance du Continent dans les affaires planétaires sont aujourd’hui indéniables. L’Afrique est en passe d’imposer une griffe, un style, une manière d’être au monde et en relation avec le reste du monde.

Dans ce dictionnaire tour à tour informatif, ludique, drôle, sérieux, Alain Mabanckou et Abdourahman Waberi entonnent un chant d’amour à l’Afrique, à ses habitants d’hier et d’aujourd’hui, à ses ressources exceptionnelles et à sa spectaculaire planétarisation.

 

LES AUTEURS

Finaliste du Man Booker International Prize, Prix Renaudot 2006 pour Mémoires de porc-épic, Alain Mabanckou est l’auteur de plusieurs romans à succès traduits dans le monde entier, dont Verre cassé, Black Bazar, Petit piment, Les Cigognes sont immortelles. On lui doit également des essais très remarqués (Lettre à Jimmy, Le Sanglot de l’homme noir, Le monde est mon langage). En 2016 il a été nommé professeur au Collège de France à la Chaire de création artistique. Depuis une quinzaine d’années il réside à Los Angeles où il est professeur titulaire de littérature d’expression française à l’université de Californie-Los Angeles (UCLA).

Abdourahman A. Waberi est né en 1965 à Djibouti. Romancier, poète et essayiste, Grand Prix littéraire de l’Afrique noire 1996, ancien pensionnaire de l’Académie de France à Rome-Villa Médicis, il enseigne depuis 2012 les littératures d’expression française et la création littéraire à l’université George Washington (Washington DC) et collabore notamment au Monde. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages primés comme le roman panafricain Aux États-Unis d’Afrique (Lattès, 2006). Son œuvre est traduite dans une douzaine de langues.

 

Contact presse 

Dominique Fusco : 01.45.49.82.32 / 06.08.75.76.76 – dfusco@editions-fayard.fr

 

Contacts libraires et salons

Laurent Bertail : 01.45.49.79.77 – lbertail@editions-fayard.fr

Romain Fournier : 01.45.49.82.15 – rfournier@editions-fayard.fr

 

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Catching Hate Offside « The A to Z »

Sin odio (Sans haine) est une révision des principaux gestes racistes qui ont eu lieu tout au long de l’histoire du football, et, c’est en même temps un hommage aux grandes stars qui ont brillé par elles même; c’est une collection d’ambassadeurs de la diversité et de l’égalité. Un personnage pour chacune des lettres de l’alphabet, une sélection de footballeurs, d’entraineurs, d’arbitres, de dirigeants et de journalistes reconnus.

C’est un projet modeste né dans un coin du Sud-est de l’Espagne (Almeria) mais à la fois un projet ambitieux dans son esprit: il prétend atteindre la fibre sensible d’un lecteur pouvant se trouver aux quatre coins du monde grâce à sa version en anglais. “Le premier footballeur professionnel noir”, “l’un des pionniers du coming-out”, “le premier dirigeant qui entrepris une croisade contre la violence”, “le premier entraîneur qui fit face à l’antisémitisme”…C’est un livre qui dénonce mais c’est à la fois un livre d’espoir. Ses personnages médiatiques ont gagné le cœur des supporters mais ont également souffert du côté obscur; ils ont été victimes de la face la plus amère du sport et de la société en général.

En 2019 on a assisté à un retour en arrière en Angleterre et en Italie. Les insultes racistes sont devenues une mode dangereuse, on ne peut permettre en aucun cas qu’elles se transforment en un mal endémique. Connaissons-nous le véritable portée de la discrimination dans le milieu du football? La première chose que l’on doit faire c’est de reconnaître qu’il y a un problème, pour ensuite en connaître sa véritable dimension, et enfin apporter des
solutions. Nous qui dénonçons depuis des années les aspects nocifs du football, nous nous sentons parfois comme des Don Quichotte luttant contre des moulins à vent, mais personne, absolument personne, ne va freiner notre contribution en matière d’éducation pour faire face et combattre toute atteinte à la dignité humaine.

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Ennemis mortels – Représentations de l’islam et politiques « musulmanes » en France à l’époque coloniale (Olivier LE COUR GRANDMAISON)

 

Pour mieux comprendre la place singulière de l’islam aujourd’hui en
France, cet ouvrage étudie
les représentations de cette religion et des musulmans élaborées de la
fin du XIXe siècle
jusqu’à la guerre d’Algérie par les élites académiques, scientifiques,
littéraires et politiques.

 

https://editionsladecouverte.fr/catalogue/index-a__Ennemis_mortels_a_-9782707190673.html

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Se défendre – Une philosophie de la violence (Elsa DORLIN)

 

Aujourd’hui encore, certaines vies comptent si peu que l’on peut tirer
dans le dos d’un adolescent
tout en prétendant qu’il était agressif, armé et menaçant. Du jiu-jitsu
des suffragettes aux pratiques insurrectionnelles du ghetto de Varsovie,
des fusils des Black Panthers aux patrouilles queer,
Elsa Dorlin retrace une généalogie philosophique de l’autodéfense
politique.

https://editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Se_d__fendre-9782348054693.html

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Channda

 

Channda, la suite de Dyablès, continue d’interroger les normes sociales quant à la place des
femmes. En effet, la société Guadeloupéenne semble proposer des réponses toutes faites
aux femmes quant à la façon dont la vie devrait être vécue. TiMalo utilise le roman et la
langue créole pour venir les remettre en question.
Il raconte une émancipation de femmes face aux conventions sociales. Il développe les
points de vue divergents sur les questions de l’engagement et de l’altruisme.

Ce deuxième volet de la série Dyablès se révèle aussi haletant que le premier. La plume de
TiMalo illustre élégamment la poésie inhérente à la langue créole.

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Dyablès

 

Et si, soudainement, les femmes guadeloupéennes, sans doute lassées d’être victimes de
violences s’en prenaient aux hommes dans un déferlement de rage et de violence ?

C’est le point de départ de »Dyablès », premier roman de TiMalo, écrit intégralement en
créole guadeloupéen. Le style flirte par moments avec une savoureuse poésie, où la
métaphore et l’image trouvent pleinement à s’épanouir dans la langue créole. Pour autant
l’œuvre s’inscrit pleinement dans le genre du fantastique. En effet, elle part du réalisme
d’une thématique connue située dans une Guadeloupe contemporaine, et y introduit une
version revisitée, réactualisée, du mythe de Ladyablès.

Dyablès fait partie de la sélection du conseil supérieur des programmes pour l’enseignement
du créole. Cette nouvelle édition bénéficie d’une mise-en-page plus aérée du texte original.

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