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Sacré Bleu

par Matthew Spiro

 

Le journaliste britannique Matthew Spiro a interviewé Lilian Thuram dans le cadre de son livre ‘Sacré Bleu’ qui a été publié au Royaume-Uni le 28 mai 2020. Le livre retrace le parcours des Bleus
de son premier sacre mondial en 1998 au deuxième en 2018, en examinant le rôle du football et de l’équipe nationale dans la société française.

 

‘Sacré Bleu – from Zidane to Mbappé, a football journey’ tells the story of the French national team’s remarkable voyage from its first World Cup win in 1998 to its second in 2018. The book explores the relationship that French people have with the game of football, the crucial role of immigration in the history of Les Bleus, and the reasons why France produces such an astonishing number of talented footballers.

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Tu ressembles à une juive, par Cloé Korman

Cloé KORMAN
Tu ressembles à une juive

Je suis née dans une famille juive et sans religion, sans foi, indifférente aux rituels et aux institutions. La religion donne des repères artificiels à ceux qui ne savent pas décider pour eux-mêmes. Les États sont nécessaires mais ils mettent aussi les enfants dans des chambres à gaz. Ces choses-là ne m’ont pas été dites mais je l’ai su intuitivement, en grandissant dans cette société où le Front National augmentait régulièrement ses scores électoraux, où la géographie urbaine sépare les Blancs de tous les autres, où la police contrôle au faciès les adolescents de couleur, et dont les frontières se ferment aujourd’hui à ceux qui sont persécutés et qui cherchent un refuge, comme mes grand-parents en 1942. Par quel subterfuge, par quel art de la haine a-t-on réussi à isoler les Juifs des autres victimes du racisme, à ne pas voir dans les crimes antisémites le modèle des crimes d’aujourd’hui fondés sur l’origine et la religion ? Cet aveuglement entretient une société réactionnaire qui met au ban de nombreux groupes sociaux et conserve la logique antisémite. De Drancy à Clichy-sous-Bois, en passant par les cimetières de l’Est et les rivages de Méditerranée, ce livre est une enquête sur la perpétuation de la haine dans la France contemporaine.

 

Cloé Korman est née en 1983 à Paris. Elle a étudié la littérature, en particulier la littérature anglo-saxonne, ainsi que l’histoire des arts et du cinéma. Son premier roman, Les Hommes-couleurs (Seuil, 2010) a été récompensé
par le prix du livre Inter et le prix Valéry Larbaud, et s’est vendu à plus de 30 000 exemplaires. En 2013, elle publie au Seuil, Les Saisons de Louveplaine puis, en 2018, son troisième roman, Midi.

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Atlas des relations internationales par Pascal

Pascal Boniface
L’influence de l’Occident est-elle toujours aussi dominante ? Comment s’affirment les puissances émergentes telles que la Chine, l’Inde ou le Brésil ? Quel enjeu représentent les matières premières dans les relations internationales ?

 

Les événements de la scène internationale ont de plus en plus de conséquences sur notre vie quotidienne. Pourtant, ils restent parfois difficiles à appréhender. Dans le flux bruyant et incessant de l’information, il n’est pas toujours facile de distinguer l’essentiel de l’accessoire, de prendre le recul nécessaire pour maîtriser les codes d’une planète mondialisée et saisir ses enjeux.

 

Avec une indéniable clarté pédagogique, Pascal Boniface livre dans cet ouvrage une vision globale d’un monde complexe en mutation, par un mélange de profondeur historique et de décryptage de l’actualité, afin de nous aider à en comprendre les multiples ressorts.
La deuxième édition de cet atlas propose 100 cartes mises à jour, accessibles et élégantes, permettant de synthétiser les phénomènes majeurs des rapports internationaux.

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Pascal Boniface est directeur de l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques) et de l’école IRIS Sup’. Il enseigne à l’Institut d’études européennes de l’Université Paris 8. Il est l’auteur d’une soixantaine d’ouvrages sur les questions stratégiques.
@PascalBoniface | www.pascalboniface.com | www.iris-france.org

 

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Une belle histoire de l’homme, sous la direction d’Evelyne Heyer

Sous la direction d’Evelyne Heyer Belle histoire de l’homme

 

Qui est le premier représentant de la lignée humaine ? Sommes-nous toujours soumis à l’évolution ? Comment expliquer que l’on naisse avec des couleurs de peau différentes, que les hommes soient plus grands que les femmes ou encore que la musique soit universelle ? Comment en est-on arrivé à 7 milliards d’individus et pourrons-nous encore nous nourrir en 2050 ?

 

En une cinquantaine de questions posées à autant de chercheurs – parmi lesquels Yves Coppens, Maurice Godelier, Hervé Le Bras, Jean Guilaine, Guillaume Lecointre, Marylène Patou-Mathis –, cet ouvrage foisonnant retrace la plus belle histoire qui soit, la nôtre.

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« Réactiver le sens commun – Lecture de Whitehead en temps de débâcle » par Isabelle Stengers

 

Opposer les scientifiques à un « public prêt à croire n’importe quoi » – et qu’il faut maintenir à distance – est un désastre politique. « Ceux qui savent » deviennent les bergers d’un troupeau tenu pour foncièrement irrationnel. Aujourd’hui, une partie du troupeau semble avoir bel et bien perdu le sens commun, mais n’est-ce pas parce qu’il a été humilié, poussé à faire cause commune avec ce qui affole leurs bergers ? Quant aux autres, indociles et rebelles, qui s’activent à faire germer d’autres mondes possibles, ils sont traités en ennemis.

Si la science est une « aventure » – selon la formule du philosophe Whitehead –, ce désastre est aussi scientifique car les scientifiques ont besoin d’un milieu qui rumine (« oui… mais quand même ») ou résiste et objecte. Quand le sens commun devient l’ennemi, c’est le monde qui s’appauvrit, c’est l’imagination qui disparaît. Là pourrait être le rôle de la philosophie : souder le sens commun à l’imagination, le réactiver, civiliser une science qui confond ses réussites avec l’accomplissement du destin humain. Depuis Whitehead le monde a changé, la débâcle a succédé au déclin qui, selon lui, caractérisait « notre » civilisation. Il faut apprendre à vivre sans la sécurité de nos démonstrations, consentir à un monde devenu problématique, où aucune autorité n’a le pouvoir d’arbitrer, mais où il s’agit d’apprendre à faire sens en commun.

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Apprendre au XXIe siècle par François Taddei

 

Nous sommes en train de vivre une transition majeure dans notre évolution : le développement des intelligences artificielles et les découvertes en génétique posent des défis inégalés à l’espèce humaine. Comment faire pour que, dans ce monde en pleine mutation, l’éducation, la recherche s’adaptent suffisamment vite ? Quelle est la place de l’humain dans un monde de machines ? Comment s’appuyer sur la technologie pour développer nos capacités individuelles et notre intelligence collective ?
François Taddei plaide pour une (r)évolution de nos savoirs. Il nous entraîne dans les méandres du cerveau, meilleur ami et parfois pire ennemi des apprentissages. Il se penche également sur comment apprendre avec les autres, en coopération, à l’image de ce que font tous les organismes vivants depuis les origines de la vie, et explore les meilleures manières de commencer à se poser, si ce n’est les bonnes questions, du moins de bonnes questions.

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Pour une démocratie de combat par Michel Wieviorka

Déclin des systèmes et des partis classiques, mise en cause de la représentation politique, montée du populisme et des nationalismes, emprise des fake news, tentation de la violence… : force est de constater la fragilité, aujourd’hui, de la démocratie. Alors que soufflent les vents mauvais de l’extrémisme, de l’autoritarisme, du racisme, de l’antisémitisme, du terrorisme, comment défendre ce bien commun qui nous semblait acquis mais ne l’est pas ?
Face à ces maux qui minent nos sociétés et qu’il décrypte en profondeur, Michel Wieviorka interroge la place et le rôle des sciences humaines et sociales. Il y invite le meilleur de sa discipline – la raison, la connaissance de l’histoire, l’imagination sociologique, l’esprit critique – à se mettre (se remettre ?) au service de l’idéal démocratique.
Pour une démocratie de combat est un ouvrage pionnier qui conjugue une orientation authentiquement citoyenne, des propositions théoriques et méthodologiques exigeantes et des pistes concrètes pour une démocratie vivante et active. Indispensable en ces temps de perte de repères, de fureur et de démoralisation : à coup sûr un livre de référence.
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Mondialement reconnu pour ses travaux sur la violence, le racisme, l’antisémitisme, le terrorisme, mais aussi sur les mouvements sociaux et la démocratie, Michel Wieviorka est l’un de nos grands sociologues. Directeur d’études à l’EHESS, il dirige la Fondation Maison des sciences de l’homme. Il est l’auteur, entre autres, chez Robert Laffont, de Neuf leçons de sociologie (2008, traduit en cinq langues) et de Retour au sens (2015, traduit en trois langues).

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Dans l’ombre de l’autre rive

C’est le destin d’une vie à la croisée d’autres existences condamnées au sort d’une réalité qui surprend, choque, et brise l’étranger. C’est le combat pour être reconnu comme ayant les mêmes droits et capacités que les autres étudiants. Mais si la couleur de peau demeure à ce jour une raison d’exclusion dans une société de droit, quelle place pour l’humanisme?

 

L’auteur tente de répondre à cette question en décrivant une société française mixte. Un mélange qui n’est pas seulement dû à la présence des peuples de différentes origines, mais aussi par la cohabitation entre ceux qui reconnaissent l’universalité, l’unicité de l’espèce humaine, et ceux qui estiment que nos couleurs et nos origines font des uns ce que les autres ne doivent prétendre être.

 

Enfin, un regard sur la vie universitaire émaillée de fausses apparences de liberté et d’égalité, et sur une vision du monde occidental mal assimilée par les premiers venus qui placent l’étudiant étranger (Noir) à la marge de la société, et du cadre familial qui ne le reconnait pas comme membre à part entière.

 

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Le Triangle et l’hexagone

Réflexions sur une identité noire
Maboula SOUMAHORO

 

À l’intersection du Triangle Atlantique, celui de la traite négrière et de l’Hexagone, Maboula Soumahoro dialogue avec la grande et les petites histoires afin de nous livrer son propre cheminement et les obstacles humains, sociaux et intellectuels qu’elle a pu rencontrer avant de pouvoir se définir elle-même comme Noire.

Mise en vente :
06/02/2020
Cahiers libres
160 pages – 16,00 €

 

« Fille de l’Hexagone et de l’Atlantique, mon ascendance, mes origines, mes trajectoires et ma propre histoire m’inscrivent dans l’immensité culturelle, politique et intellectuelle de l’Atlantique noir, un espace géographique profondément façonné par l’Histoire. J’évoque cet espace, qualifié de triangulaire, qui a mis en relation de manière inédite et pérenne trois continents : l’Europe, l’Afrique et les Amériques. Il englobe donc la Côte d’Ivoire et l’Afrique de mes parents, de même que l’Hexagone, mon lieu de naissance et de résidence actuelle après de nombreuses années passées outre-Atlantique, où je me suis construite intellectuellement. Chaque espace possède sa lecture particulière du corps et de l’expérience noirs. Je propose la mienne. »

Contact presse : Carole Lozano
01 44 08 84 22 / 06 76 97 62 20
carole.lozano@editionsladecouverte.com

 

Maboula Soumahoro est docteure en civilisations du monde anglophone et spécialiste en études africaines-américaines et de la diaspora noire/ africaine. Elle est maîtresse de conférences à l’université de Tours et présidente de l’association Black History Month, dédiée à la célébration de l’histoire et des cultures noires.

Le Triangle et l’Hexagone est son premier livre.

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Présentation de « De la postcolonie » par Achille Mbembe

Désormais classique dans le monde anglophone, ce livre est une puissante contribution à la critique de la tyrannie et de l’autoritarisme, cette facette inavouée et longtemps réprimée de notre modernité tardive.

Achille Mbembe interroge la manière dont les formations sociales issues de la colonisation s’efforcèrent, alors que les politiques néolibérales d’austérité accentuaient leur crise de légitimité, de forger un style de commandement hybride et baroque, marqué par la prédation des corps, une violence carnavalesque et une relation symbiotique entre dominants et dominés. À ces formations et à ce style de commandement, il donne le nom de postcolonie.

Si l’anthropologie, l’histoire et la science politique y ont leur place, cette réflexion est avant tout d’ordre esthétique, car elle porte sur la stylistique du pouvoir. Elle tire son inspiration de l’écriture romanesque et de la musique africaine du dernier quart du XXe siècle. En allant à la rencontre de la création artistique et des esprits des morts, ce texte montre que dans des espaces apparemment voués au néant et à la négation gisent des possibilités insoupçonnées, celles-là mêmes qui permettent de ressusciter le langage.

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Présentation de « Brutalisme » par Achille Mbembe

Toutes les sphères de l’existence sont désormais pénétrées par le capital, et la mise en ordre des sociétés humaines s’effectue dorénavant selon une seule et même directive, celle de la computation numérique.

Mais alors que tout pousse vers une unification sans précédent de la planète, le vieux monde des corps et des distances, de la matière et des étendues, des espaces et des frontières, persiste en se métamorphosant.

Cette transformation de l’horizon du calcul se conjugue paradoxalement avec un retour spectaculaire de l’animisme, qui s’exprime non sur le modèle du culte des ancêtres, mais du culte de soi et de nos multiples doubles que sont les objets.

Avec le devenir-artificiel de l’humanité et son pendant, le devenir-humain des machines, une sorte d’épreuve existentielle est donc engagée. L’être ne s’éprouve plus désormais qu’en tant qu’assemblage indissociablement humain et non humain. La transformation de la force en dernier mot de la vérité de l’être signe l’entrée dans le dernier âge de l’homme, celui de l’être fabricable dans un monde fabriqué. À cet âge, Achille Mbembe donne ici le nom de brutalisme, le grand fardeau de fer de notre époque, le poids des matières brutes.

La transformation de l’humanité en matière et énergie est le projet ultime du brutalisme. En détaillant la monumentalité et le gigantisme d’un tel projet, cet essai plaide en faveur d’une refondation de la communauté des humains en solidarité avec l’ensemble du vivant, qui n’adviendra cependant qu’à condition de réparer ce qui a été brisé.

 

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Qui suis-je

«Qui suis-je est une véritable invitation à la découverte d’un monde complexe à travers les yeux d‘un enfant de 12 ans. Ses yeux vifs et ingénus nous embarquent
dans un voyage riche de personnages attachants, capables de peindre un monde rempli d‘anecdotes colorées et dont l’inspiration découle de leur vie quotidienne.

Ce petit livre est le compagnon de classe parfait pour enfants et adultes, car il nous ouvre la porte vers des conversations authentiques sur des sujets tels que l‘identité, la diversité, l‘inclusion, les rôles sociaux, les regards multiculturels, l‘interactivité entre les différentes générations, la communauté, la communication, la bienveillance ainsi que la parentalité consciente. Les illustrations dans ce livre sont un vrai délice pour les yeux et l‘âme !» Jessica (35), Luxembourg

«Une histoire super intéressante avec des illustrations super cool. Mes amis et moi, en tant que lecteurs, pouvons même nous identifi er aux personnages principaux. Les anecdotes du livre sont à la fois drôles et sérieuses. Personnellement, j‘ai adoré lire ce livre et je suis vraiment curieux de connaître la suite ! Le livre est tout simplement génial!»

Hugo (11), Hamburg

 

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