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Ne nous libérez pas, on s’en charge

Une histoire des féminismes de 1789 à nos jours

 

Bibia PAVARD, Florence ROCHEFORT et Michelle ZANCARINI-FOURNEL

« Ne nous libérez pas, on s’en charge », ce slogan semble traverser les siècles. Il renvoie à l’imaginaire des tricoteuses de la Révolution française, des pétroleuses de la Commune, des femmes en lutte des années 1970 aux féministes de l’ère #MeToo.

« Ne nous libérez pas, on s’en charge », c’est une histoire renouvelée des féminismes écrite par trois historiennes issues de générations différentes. Les féminismes comme courants de pensée, mouvements sociaux et identités politiques à la lumière des grands défis contemporains.

Comment les féminismes ont-ils émergé en France ? Doit-on parler de « féminisme bourgeois » ? Quels liens ont existé entre féminismes et socialismes ? Y a-t-il eu des féminismes noirs ? Les féministes étaient-elles toutes colonialistes ? Existe-t-il des féminismes religieux ? Comment s’articulent mouvements lesbien, gay, trans et mouvements féministes ? Quel 

a été le rôle du féminisme institutionnel ? Qu’est-ce qui est nouveau dans les groupes féministes aujourd’hui ? Qu’est-ce que révèle #MeToo sur la capacité des femmes à se mobiliser ?Ce livre entend fournir quelques clés indispensables afin de penser les féminismes d’hier et d’aujourd’hui à la lumière des grands défis contemporains, des inégalités sociales, raciales et de genre. Cette sociohistoire renouvelée des féminismes rend compte des stratégies plurielles déployées par les femmes et les hommes féministes qui ont combattu les inégalités entre les sexes et l’oppression spécifique des femmes, de la Révolution française à nos jours.

 

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Fragilité blanche

Ce racisme que les Blancs ne voient pas – Robin DiAngelo
« C’est une chose terrible que d’être né Noir dans ce monde. » James Baldwin

L ’affaire George Floyd, tué par la police dans le Minnesota, fait résonner avec une justesse troublante ces paroles de l’écrivain Afro-Américain James Baldwin. C’est aussi le cas de Fragilité blanche, le livre de la sociologue
Robin DiAngelo devenu un ouvrage culte de la lutte antiraciste aux États-Unis. S’appuyant sur vingt ans d’ateliers menés aux États-Unis, elle y démontre que les Blancs, généralement préservés des situations de « stress racial », sont par conséquent incapables de discuter ouvertement de racisme sans détourner la conversation ou s’indigner : c’est ce qu’elle nomme la « fragilité blanche ». Pour Robin DiAngelo, la lutte antiraciste passe par deux éléments clés : reconnaître l’expérience du privilège blanc, et nommer le racisme en tant que système.

 

Grâce à son expérience professionnelle, Robin DiAngelo établit une liste des exemples (colère, indignation, cécité) et des contre-exemples (humilité, éducation, attention) qui obligent chaque lecteur à prendre conscience de
ses comportements inconscients dans un manuel pour traquer et combattre le racisme.

 

Une approche qui fait fureur et débat aux au moment où les tensions communautaires grandissent en France. Ce livre est devenu un phénomène antiraciste avec plus de 500 000 exemplaires vendus.

 

« Une dénonciation méthodique, précieuse et irréfutable, un appel à l’humilité et à la vigilance. » – The New Yorker

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L’ESPRIT IMPÉRIAL

Pourquoi Français et Britanniques envisagent toujours le monde, et leurs propres pays, avec un esprit impérial ?

Phénomène protéiforme, les Empires français et britannique furent d’abord « informels » puis la course à l’empire à la fin du XIXe siècle établit des gouvernements directs. Après la poussée décolonisatrice des années 1960, les leviers de la puissance restèrent souvent aux mains des anciens empires ; on se mit alors à parler de néo-colonialisme. Mais les empires n’étaient pas seulement présents dans les Amériques, en Afrique ou en Asie. Ils se déployaient également dans les métropoles. Pour la plupart des Français et des Britanniques, la perte « là-bas » de possessions impériales paraissait coïncider avec l’arrivée « ici », menaçante pour leurs emplois et leur « mode de vie », d’immigrants issus des anciennes colonies. En réaction, de nouvelles hiérarchies furent imposées et de nouvelles définitions des identités nationales furent élaborées, faisant surgir une fracture coloniale aux lourdes conséquences au sein des sociétés britannique et française.

 

En retraçant l’histoire de deux empires depuis le XIXe siècle, Robert Gildea explique les mythes liés à leur création, puis leurs mutations. L’auteur, à travers une réflexion courageuse, originale et essentielle, montre ainsi que la perte de l’empire a fini par engendrer de nouveaux fantasmes d’empire, lesquels ont à leur tour aggravé les antagonismes coloniaux et influencé les choix politiques des sociétés contemporaines.

Historien anglais, formé au Merton College, Robert Gildea est professeur à l’université d’Oxford, où il occupe la prestigieuse chaire d’histoire contemporaine. Docteur, spécialiste de la France des XIXe et XXe siècles, il est notamment l’auteur de Comment sont-ils devenus résistants : une nouvelle histoire de la résistance française et de Marianne in Chains, pour lequel il a reçu le Wolfson History Prize.
Parfaitement francophone, l’auteur viendra régulièrement en France au printemps 2020 et peut répondre à des interviews.

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L’Atlas des Afriques

 

L’Afrique habite nos imaginaires mais son histoire reste méconnue. Ce récit passionnant court de l’aube de l’humanité au XXIe siècle et fait revivre les pharaons noirs, les richissimes royaumes médiévaux, les temps tragiques de l’esclavage et de la colonisation, l’enthousiasme des indépendances… jusqu’à s’arrêter sur les grands enjeux d’une Afrique émergente qui retrouve peu à peu sa place dans le monde.
Servi par une cartographie inédite, cet atlas met en lumière, par-delà les clichés, ce continent devenu incontournable.


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Sacré Bleu

par Matthew Spiro

 

Le journaliste britannique Matthew Spiro a interviewé Lilian Thuram dans le cadre de son livre ‘Sacré Bleu’ qui a été publié au Royaume-Uni le 28 mai 2020. Le livre retrace le parcours des Bleus
de son premier sacre mondial en 1998 au deuxième en 2018, en examinant le rôle du football et de l’équipe nationale dans la société française.

 

‘Sacré Bleu – from Zidane to Mbappé, a football journey’ tells the story of the French national team’s remarkable voyage from its first World Cup win in 1998 to its second in 2018. The book explores the relationship that French people have with the game of football, the crucial role of immigration in the history of Les Bleus, and the reasons why France produces such an astonishing number of talented footballers.

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Tu ressembles à une juive, par Cloé Korman

Cloé KORMAN
Tu ressembles à une juive

Je suis née dans une famille juive et sans religion, sans foi, indifférente aux rituels et aux institutions. La religion donne des repères artificiels à ceux qui ne savent pas décider pour eux-mêmes. Les États sont nécessaires mais ils mettent aussi les enfants dans des chambres à gaz. Ces choses-là ne m’ont pas été dites mais je l’ai su intuitivement, en grandissant dans cette société où le Front National augmentait régulièrement ses scores électoraux, où la géographie urbaine sépare les Blancs de tous les autres, où la police contrôle au faciès les adolescents de couleur, et dont les frontières se ferment aujourd’hui à ceux qui sont persécutés et qui cherchent un refuge, comme mes grand-parents en 1942. Par quel subterfuge, par quel art de la haine a-t-on réussi à isoler les Juifs des autres victimes du racisme, à ne pas voir dans les crimes antisémites le modèle des crimes d’aujourd’hui fondés sur l’origine et la religion ? Cet aveuglement entretient une société réactionnaire qui met au ban de nombreux groupes sociaux et conserve la logique antisémite. De Drancy à Clichy-sous-Bois, en passant par les cimetières de l’Est et les rivages de Méditerranée, ce livre est une enquête sur la perpétuation de la haine dans la France contemporaine.

 

Cloé Korman est née en 1983 à Paris. Elle a étudié la littérature, en particulier la littérature anglo-saxonne, ainsi que l’histoire des arts et du cinéma. Son premier roman, Les Hommes-couleurs (Seuil, 2010) a été récompensé
par le prix du livre Inter et le prix Valéry Larbaud, et s’est vendu à plus de 30 000 exemplaires. En 2013, elle publie au Seuil, Les Saisons de Louveplaine puis, en 2018, son troisième roman, Midi.

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« Réactiver le sens commun – Lecture de Whitehead en temps de débâcle » par Isabelle Stengers

 

Opposer les scientifiques à un « public prêt à croire n’importe quoi » – et qu’il faut maintenir à distance – est un désastre politique. « Ceux qui savent » deviennent les bergers d’un troupeau tenu pour foncièrement irrationnel. Aujourd’hui, une partie du troupeau semble avoir bel et bien perdu le sens commun, mais n’est-ce pas parce qu’il a été humilié, poussé à faire cause commune avec ce qui affole leurs bergers ? Quant aux autres, indociles et rebelles, qui s’activent à faire germer d’autres mondes possibles, ils sont traités en ennemis.

Si la science est une « aventure » – selon la formule du philosophe Whitehead –, ce désastre est aussi scientifique car les scientifiques ont besoin d’un milieu qui rumine (« oui… mais quand même ») ou résiste et objecte. Quand le sens commun devient l’ennemi, c’est le monde qui s’appauvrit, c’est l’imagination qui disparaît. Là pourrait être le rôle de la philosophie : souder le sens commun à l’imagination, le réactiver, civiliser une science qui confond ses réussites avec l’accomplissement du destin humain. Depuis Whitehead le monde a changé, la débâcle a succédé au déclin qui, selon lui, caractérisait « notre » civilisation. Il faut apprendre à vivre sans la sécurité de nos démonstrations, consentir à un monde devenu problématique, où aucune autorité n’a le pouvoir d’arbitrer, mais où il s’agit d’apprendre à faire sens en commun.

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Apprendre au XXIe siècle par François Taddei

 

Nous sommes en train de vivre une transition majeure dans notre évolution : le développement des intelligences artificielles et les découvertes en génétique posent des défis inégalés à l’espèce humaine. Comment faire pour que, dans ce monde en pleine mutation, l’éducation, la recherche s’adaptent suffisamment vite ? Quelle est la place de l’humain dans un monde de machines ? Comment s’appuyer sur la technologie pour développer nos capacités individuelles et notre intelligence collective ?
François Taddei plaide pour une (r)évolution de nos savoirs. Il nous entraîne dans les méandres du cerveau, meilleur ami et parfois pire ennemi des apprentissages. Il se penche également sur comment apprendre avec les autres, en coopération, à l’image de ce que font tous les organismes vivants depuis les origines de la vie, et explore les meilleures manières de commencer à se poser, si ce n’est les bonnes questions, du moins de bonnes questions.

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Dans l’ombre de l’autre rive

C’est le destin d’une vie à la croisée d’autres existences condamnées au sort d’une réalité qui surprend, choque, et brise l’étranger. C’est le combat pour être reconnu comme ayant les mêmes droits et capacités que les autres étudiants. Mais si la couleur de peau demeure à ce jour une raison d’exclusion dans une société de droit, quelle place pour l’humanisme?

 

L’auteur tente de répondre à cette question en décrivant une société française mixte. Un mélange qui n’est pas seulement dû à la présence des peuples de différentes origines, mais aussi par la cohabitation entre ceux qui reconnaissent l’universalité, l’unicité de l’espèce humaine, et ceux qui estiment que nos couleurs et nos origines font des uns ce que les autres ne doivent prétendre être.

 

Enfin, un regard sur la vie universitaire émaillée de fausses apparences de liberté et d’égalité, et sur une vision du monde occidental mal assimilée par les premiers venus qui placent l’étudiant étranger (Noir) à la marge de la société, et du cadre familial qui ne le reconnait pas comme membre à part entière.

 

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