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Affiche de l'exposition L'invention du sauvage

Zoos Humains

Les zoos humains, symboles inavouables de l’époque coloniale et du passage du XIXe au XXe siècle, ont été totalement refoulés de notre histoire et de la mémoire collective. Ils ont pourtant existé, et c’est par dizaines de millions (400 millions selon les estimations les plus basses) que les Européens et les Américains sont venus découvrir, pour la première fois, le « sauvage »… dans des zoos, des foires, des expositions officielles, des exhibitions ethnographiques et coloniales ou sur la scène des cabarets. Revenir sur cette page essentielle, tel est l’enjeu de ce film Zoos Humains.

 

À partir de documents d’archives, films et photographiques inédits, datés des toutes premières années du cinéma à partir de 1896, c’est une sorte de voyage sur les traces encore présentes de ces zoos humains : du zoo Hagenbeck de Hambourg au musée de Tervuren à Bruxelles, du stade de Wembley à Londres au Jardin d’Acclimatation de Paris, du Jardin tropical de Nogent à l’esplanade du Quai Branly (futur musée des arts premiers) où furent exhibés quatre cents spécimens africains en 1896. Autant de traces qui prouvent l’énorme impact de ces exhibitions en Occident, et comment le Sauvage est devenu une réalité pour des millions de visiteurs.

 

Ce film, issu de trois ans de recherches internationales et pluridisciplinaires, est aussi le fruit d’un travail scientifique et de documentation important. Commencé avec les équipes de du Groupe de recherche Achac et du GDR CNRS 2322 en janvier 1999, synthétisé lors du colloque international de Marseille en juin 2001 avec les 50 meilleurs spécialistes internationaux, diffusé lors du cycle de conférences d’octobre à décembre 2001 à l’Institut du Monde Arabe et regroupé dans le livre Zoos humains. De la vénus Hottentote aux réalités shows en 2002*, il vient clôturer un cycle qui se situe clairement entre sciences et diffusion du savoir.

 

Avec la participation et les interventions de spécialistes internationaux anglais, allemands, américains, belges, français, dont André Langanay, Sylvie Chalaye, Gilles Boetsch, Hilke Thode-Arora, Nicolas Bancel, Robert Rydell, John MacKenzie, Gérard Lévy, Claus Hagenbeck, Boris Wastiau, et Jean-Pierre Jacquemin.

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Affiche du film Noirs de France

Noirs de France. De 1889 à nos jours : une histoire de France

Noirs de France est une série de trois documentaires produite par La Compagnie des Phares et Balises, co-écrite par Juan Gélas et Pascal Blanchard, réalisée par Juan Gélas, qui a été diffusée à partir de janvier 2012 sur France 5 et sortie en DVD en 2012.  Après de nombreuses diffusions sur France 5, La Chaîne Parlementaire et TV5 en 2012, Noirs de France existe aussi en version anglaise, diffusé sur la chaine Aljazeera et à l’étranger.  La série a notamment reçu en mars 2012, à Londres, le Focal International Awards, décerné par The Federation of Commercial Audiovisual Libraries. Elle a également été primée par le prix du meilleur documentaire de télévision 2012, décerné par le Syndicat français de la critique de cinéma et des films de télévision et a reçu une Etoile à la SCAM en 2012 primant l’un des meilleurs documentaires de l’année.

 

Les trois films suivent un parcours à travers le temps depuis la fin du XIXe siècle : Le temps des pionniers (1889-1939 / volet 1) ; Le temps des migrations (1940-1974 / volet 2) ; Le temps des passions (1975-2011 / volet 3). Plus de 400 heures d’archives visionnées, 850 références identifiées et classées, pour donner à voir une histoire en images jusqu’alors inédite. Ces films documentaires entrecroisent également les interviews d’une quarantaine de témoins-références : tous ont un point commun, ils sont partie prenante de cette histoire. Des spécialistes reconnus apportent leur regard sur ces 150 ans d’histoire, à l’image de Pap Ndiaye (Historien), d’Élikia M’Bokolo (Historien), de Mar Fall (Sociologue), de Tyler Stovall (Historien), d’Olivier Sagna (Historien), de Sylvie Chalaye (Historienne), d’Éric Deroo (Historien), de Claude Valentin-Marie (sociologue).

 

Des acteurs, musiciens et des personnalités présentent leurs parcours et portent un regard original sur cette histoire, comme Manu Dibango (Musicien), Pascal Légitimus (Comédien), Gaston Kelman (Écrivain), Jacob Desvarieux (Guitariste du groupe Kassav), Claudy Siar (Journaliste), Audrey Pulvar (Journaliste), Rokhaya Diallo (Militante associative), Lilian Thuram (ex-Footballeur), Joey Starr (Chanteur), Soprano (Musicien), Françoise Vergès (Politologue et Présidente du Comité pour la mémoire de l’esclavage) ou Alain Mabanckou (Écrivain). Enfin des acteurs politiques à l’image de Christiane Taubira (Députée de Guyane), d’Harlem Désir (Premier secrétaire du Parti socialiste par intérim), d’Auguste Senghor (Maire de Saint-Briac-sur-mer), des témoins de l’histoire, comme Yandé Christiane Diop (Directrice de Présence Africaine), de Jean-Claude Tchicaya (Porte-parole de Devoirs de mémoires) croisent leurs approches tout au long de ces trois films événements.

 

Épisode 1 : Le temps des pionniers (1889-1939)

C’est une histoire ancienne qui commence au moment du Code Noir avec le XVIIe siècle. C’est un récit qui va traverser deux conflits mondiaux, le temps des luttes anti-coloniales, des exhibitions humaines, et celui des premières présences migrantes venues des Antilles, d’Afrique, mais aussi de l’océan Indien, de Nouvelle-Calédonie et de l’influence d’Afro-Américains depuis l’entre-deux-guerres. À la fin du XIXe siècle et au début du XXesiècle, les premiers « Noirs » sont les pionniers d’une histoire qui va se poursuivre dans le XXe siècle.

Épisode 2 : Le temps des migrations (1940-1974)

Après-guerre, alors que l’Armée d’Afrique aura contribué à sauver l’honneur de la France et libéré une grande partie du territoire national et que la Résistance aux Antilles fut l’une des plus héroïques, des milliers d’étudiants et intellectuels s’installent en France et s’engagent dans la lutte pour les indépendances. L’immédiat après-guerre voit Paris se transformer en capitale culturelle. Dans cette période, quatre élus s’imposent et vont structurer les enjeux de cette génération : Léopold Sédar Senghor, Gaston Monnerville, Aimé Césaire et Félix Houphouët-Boigny. Avec les indépendances, l’empire disparaît progressivement du quotidien des Français. Commence alors l’histoire des immigrations postcoloniales en provenance d’Afrique et des Dom-Tom.

Épisode 3 : Le temps des passions (1975-2011)

Le choc pétrolier de 1973 et la crise qui s’ensuit provoquent un arrêt officiel de l’immigration de travailleurs en France. Au début des années 80, la gauche socialiste met fin au Bumidom et régularise de nombreux sans-papiers. Mais, en 1986, le ministre de l’Intérieur Charles Pasqua affrète un charter qui reconduit symboliquement à Bamako une centaine de Maliens. Par la suite, les mouvements de luttes des « sans-papiers », pour le droit à l’asile et au logement se multiplient. Ces années sont aussi marquées par l’émergence de musiciens et surtout de sportifs afro-antillais sur la scène médiatique. Ces enfants des premières générations, comme Marius Trésor, Jean Tigana ou Yannick Noah, deviennent les « héros » d’une France en quête de succès. Le dernier quart du XXe siècle sera marqué par la forte visibilité dans l’espace public de discriminations multiples à l’encontre des migrants afro-antillais et de leurs descendants.

 

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Photo_journee_laicite

Former à la laïcité

 

En décembre 2015 la Fondation a participé à un stage de formation de personnels de l’Education nationale de l’académie de Limoges. Ce stage était intitulé : Former à la laïcité et lutter contre toutes les formes de discrimination : L’éducation contre le racisme comme enjeu pédagogique.
Ce séminaire s’inscrivait dans le cadre de la grande mobilisation de l’école pour les valeurs de la république et s’est tenu lors de la journée de la laïcité.
Nous vous proposons ici des extraits des interventions qui peuvent être réutilisés afin de mieux comprendre comment nos préjugés se sont mis en place et comment nous pouvons les déconstruire. Ils peuvent faire partie de travaux de sensibilisation et de formation tant pour les enseignants que pour les documentalistes, les personnels d’encadrement ou les intervenants sociaux des établissements scolaires.

 

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Couverture du livre REINES D'AFRIQUE ET HÉROÏNES DE LA DIASPORA NOIRE

REINES D’AFRIQUE ET HÉROÏNES DE LA DIASPORA NOIRE

Aucune héroïne noire reconnue par l’histoire universelle. Sur ce constat, Sylvia Serbin s’est intéressée aux figures féminines ayant marqué l’histoire de l’Afrique et de sa diaspora, de l’Antiquité au début du XXe siècle. La reine Pokou (Côte d’Ivoire), la mulâtresse Solitude (Guadeloupe), Ranavalona III (Madagascar), Madame Tinubu (Nigeria), les Amazones du Dahomey, Harriet Tubman (États-Unis), la Vénus hottentote (Afrique du Sud) : au total vingt-deux portraits de femmes d’influence, résistantes, prophétesses, guerrières, victimes ou mères de héros, pour la plupart inconnues du grand public.

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Couverture du livre La France noire

La France noire

Trois siècles de présences des Afriques, des Caraïbes, de l’océan Indien & d’Océanie

 

Un beau livre

Ce beau livre, mêlant un récit historique sur plus de trois siècles et un corpus d’images exceptionnel (750 illustrations retenues sur plus de 40.000 documents identifiés) se veut une référence au carrefour de la culture, de l’histoire et des mémoires croisées. Une vingtaine de spécialistes ont croisé leur savoir et leur regard, ont puisé dans les archives, dans les récits collectifs et individuels pour proposer un récit au carrefour de l’histoire politique, de l’histoire culturelle et littéraire, de l’histoire militaire et des différents flux migratoires, tout en traçant les lignes majeures de l’histoire du mouvement associatif, du théâtre, du cinéma, des enjeux liés à la colonisation et à l’esclavage, sans oublier les problématiques les plus contemporaines autour de la « question noire »

Une anthologie

C’est une iconographie exceptionnelle qui est proposée ici (photographies, gravures, presse, peintures, photogrammes…) — dont la plupart des documents sont inédits, issus de plus de cent cinquante fonds d’archives — et qui est présentée au regard de citations d’époque ou des grandes étapes de cette histoire. Cet ouvrage collectif retrace tout au long de huit chapitres l’histoire des populations d’origine afro-antillaise en France du XVIIe siècle à aujourd’hui, s’imposant comme un événement éditorial sans précédent. Les grandes dates structurent les coupures historiques et les chapitres : 1685 et le Code noir, 1793 et la première abolition de l’esclavage, 1848 et la IIe République, 1889 et l’exposition universelle, 1914 et la Grande Guerre, 1925 et l’affirmation des cultures noires et l’arrivée de la Revue nègre, 1940 et la Seconde Guerre mondiale, 1946 et la départementa lisation, 1956 et le congrès de Présence Africaine à la veille des indépendances, 1974 et le basculement dans le récit migratoire, 1998 où se croisent la marche et la victoire en Coupe du monde ; 2010-2011 au carrefour des commémorations des indépendances africaines et de l’année des outre-mer. Plus de trois siècles d’histoires au coeur de l’histoire de France, de l’histoire des Amériques et de l’histoire des Afriques. Cette anthologie raconte l’histoire (oubliée) des Noirs de France, en montre les traces et les images (nombreuses) et en souligne toutes les contradictions du temps des « sauvages » à celui de la citoyenneté. Etre « Noir » en France, quel que soit le pays, la colonie ou le département d’où l’on vient, c’est s’inscrire dans un récit peuplé de héros, de lieux de mémoire, de mythes, de combats, de rêves et d’échecs, mais c’est aussi s’inscrire aujourd’hui dans ces identités multiples qui sont parties intégrantes de la France du XXIe siècle.

Un travail collectif

Sous la direction de Pascal Blanchard (spécialiste de l’immigration des Suds, du « fait colonial » et des questions postcoloniales), en collaboration avec Sylvie Chalaye (spécialiste du théâtre, des imaginaires et des présences culturelles), Éric Deroo (spécialiste de l’histoire militaire et de l’histoire coloniale), Dominic Thomas (spécialiste des cultures et littératures francophones), Mahamet Timera (sociologue et spécialiste des immigrations d’Afrique subsaharienne). Avec le concours de nombreux historiens ou sociologues, politologues ou spécialistes de la littérature afro-française, et notamment Nicolas Bancel, Catherine Coquery-Vidrovitch, Dieudonné Gnammankou, Marcel Dorigny, François Durpaire, Romuald Fonkoua, Yvan Gastaut, Sandrine Lemaire, Achille Mbembe, Élikia M’Bokolo, Pap Ndiaye, Frédéric Pineau, Alain Ruscio, Daniel Soutif, Tyler Stovall, Françoise Vergès… Un travail collectif, où les regards se croisent, les débats sont présents et les récits s’inscrivent dans une histoire plus globale.

 

 

 

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Moi, Bougnoule de ma race

Moi, Bougnoule de ma race

« Je suis deux : semblable et opposé, recto verso. Fils d’Algérien en France, qu’on voudrait voir ailleurs, petit Français en Algérie, tantôt accueilli à bras ouverts pour profiter de ses largesses, tantôt recraché comme étranger, ou – pire encore – comme fils de harki. “Retourne chez toi !” résonne dans mes oreilles depuis toujours. Je ne demanderais pas mieux que de rentrer chez moi, là où j’aurais enfin ma place, mais où est-ce ? »

Né en 1960 à Paris, de mère française et de père algérien, confié à la DDASS à deux mois, Aïssa Al-Judhur raconte son enfance et sa vie teintée d’exclusion et de racisme, avec la maturité de celui qui a grandi dans l’adversité. Un récit empreint de philosophie et d’humour, aussi bouleversant que passionnant.

Texte téléchargeable ici :

http://jepubliemonlivre.chapitre.com/culture-societe/2749-moi-bougnoule-de-ma-race-chroniques-d-une-vie-en-gris-sous-titre–aissa-al-judhur-9791029006753.html

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Trop noire pour être française

Trop noire pour être française

« D’où tu viens ? » est sans doute la question que l’on pose le plus aux Noirs de France, celle qui arrive le plus spontanément dans la conversation. « D’où tu viens ? » demande l’ami d’ami à une soirée, la voisine de table à un repas, le collègue qui prétend faire connaissance, le parfait inconnu. Je suis sur une plage au Portugal. Une jeune Française me saute dessus. « Comme vos enfants sont beaux ! D’où venez-vous ? » J’ai envie de lui répondre : « Comme toi, de France ! »

À six ans, Isabelle découvre qu’elle est noire. Elle rêve d’incarner Marie dans la crèche vivante de son école, elle sera Balthazar, le roi mage venu d’Afrique. Pour cette petite fille élevée dans un quartier chic de Paris, c’est un choc. Le racisme au quotidien fait irruption dans sa vie.

De Paris à Abidjan, des bancs de l’école catholique aux coulisses de la télévision, Isabelle Boni-Claverie se raconte. Femme noire issue d’un milieu privilégié, elle doit pourtant se rendre à l’évidence : en France, la classe n’efface pas la race. Sa plume vive et acérée entremêle ce récit à celui du destin incroyable de son grand-père, Africain devenu magistrat de la République française dans les années 1930 et époux d’une jeune fille de Gaillac, première femme de sa ville à épouser un Noir.

Avec sensibilité, Isabelle Boni-Claverie nous amène à nous interroger sur notre rapport à l’altérité. Tour à tour drôle, sans concession, émouvante, elle finit sur une note optimiste en nous proposant de faire le pari d’une égalité réelle.

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La peau de l'autre

La peau de l’autre

 

Le Groupe de Recherches sur l’Eugénisme et le Racisme (GRER), composé d’universitaires français et anglophones, livre ici onze contributions à la question ethnique, qui couvrent les cinq continents, de l’Afrique du sud à l’Australie, de la Grande Bretagne aux États-Unis ou au Canada, de l’Inde à Trinidad et Tobago. « Tantôt historique, tantôt contemporain, ce volume a pour ambition de jeter des ponts entre les aires culturelles ».

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Codes noirs

Codes noirs : De l’esclavage aux abolitions

 

Esclavage ? Vous avez dit » esclavage « . L’esclavage est caractérisé par le droit de propriété qu’un homme peut avoir sur un autre. Cette » chose » n’est plus une personne juridique. Mais n’a-t-il pas disparu ? Hélas non. Si l’esclavage pratiqué dans les anciennes possessions coloniales l’est, il survit…

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Discours sur le colonialisme

Discours sur le colonialisme

 

Comme naguère Jean-Jacques Rousseau dénonçait le scandale d’une société fondée sur l’inégalité, avec la même clarté, et un bonheur d’écriture que seule peut inspirer la passion du juste, Aimé Césaire prend ses distance par rapport au monde occidental et le juge. Ce discours est un acte d’accusation et de libération. Sont assignés quelques ténors de la civilisation blanche et de son idéologie mystifiante, l’Humanisme formel et froid. En pleine lumière sont exposées d’horribles réalités : la barbarie du colonisateur et le malheur du colonisé, le fait même de la colonisation qui n’est qu’une machine exploiteuse d’hommes et déshumanisante, une machine à détruire des civilisations qui étaient belles, dignes et fraternelles. C’est la première fois qu’avec cette force est proclamée, face à l’Occident, la valeur des cultures nègres. Mais la violence de la pureté du cri sont à la mesure d’une grande exigence, ce texte chaud, à chaque instant, témoigne du souci des hommes, d’une authentique universalité humaine. Il s’inscrit dans la lignée de ces textes majeurs qui ne cessent de réveiller en chacun de nous la générosité de la lucidité révolutionnaires. Le Discours sur le colonialisme est suivi du Discours surla Négritude, qu’Aimé Césaire a prononcé à l’Université Internationale de Floride (Miami), en 1987.

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La République raciale

La République raciale

 

À la fin du XIXe siècle, des hommes de science, rassemblés autour dela Société et de l’Ecole d’anthropologie, ont élaboré une représentation de la différence humaine en termes raciaux et produit une vision inégalitaire du genre humain. Construite par des savants républicains convaincus et souvent militants, cette nouvelle science de l’homme a réussi à diffuser sa culture raciale au sein de la société française fin de siècle, comme l’atteste la présence de leurs thèses dans les revues de vulgarisation et les manuels scolaires. Les sciences humaines et sociales ont en partie intégré une représentation raciale de la nature humaine et le monde colonial a très largement partagé cette vision raciale et inégalitaire de l’altérité. Si jusqu’ici les études se sont focalisées sur des penseurs racistes de la droite extrême, elles ont négligé l’étude de la pensée raciale républicaine. C’est cette lacune que se propose de combler ce livre en montrant comment, des années 1860 aux années 1920, savants, hommes politiques, administrateurs coloniaux ont partagé une culture raciale commune.

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Abécédaire de l’esclavage des Noirs

Abécédaire de l’esclavage des Noirs

 

Un ouvrage illustré qui évoque les différents aspects de l’histoire des anciennes colonies françaises soumises à l’esclavage (Martinique, Guadeloupe, Guyane, la Réunion et Saint-Domingue / Haïti). Il permet de comprendre que cette histoire partagée fait partie intégrante de l’histoire nationale.

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Gandhi, l’avocat des opprimés

 

Durant plus d’un demi-siècle, en Inde, Gandhi a combattu l’injustice par la non-violence, mené une vie humble et rêvé d’un monde où l’homme vivrait en harmonie avec la terre, en respectant ses frères humains.

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