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Cher Aimé…

Le sixième titre de la collection « Cher… » pour le dixième anniversaire de la disparition d’Aimé Césaire

Aimé Césaire (1913-2008) : « Comme le mot nègre nous était jeté comme une injure, nous l’avons ramassé et en avons fait une parure ».

 

À sa mort, le 17 avril 2008, le pays lui fit des funérailles nationales en Martinique, au cimetière La Joyau à Fort-de-France « J’habite une blessure sacrée / j’habite des ancêtres imaginaires / j’habite un vouloir obscur / j’habite un long silence / j’habite une soif irrémédiable » (Moi, laminaire, 1982) peut-on lire sur sa pierre tombale. Et en 2011 une plaque à son nom est scellée dans la
crypte du Panthéon parmi les Grands Hommes.

 

 

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L’invention de la race. Des représentations scientifiques aux exhibitions populaires

Comment est né le concept de « race » ? Pourquoi est-il devenu si rapidement hiérarchique, distinguant les « races inférieures » des « races supérieures » ? Et comment ce concept a-t-il pu revêtir une telle importance, aussi bien au sein de la communauté scientifique qu’auprès du grand public, au cours du XIXe siècle et du début du XXe, jusqu’à être utilisé pour expliquer l’histoire et le devenir de l’humanité ? L’Invention de la race analyse la genèse des conceptions scientifiques de la « race », et montre que les nouvelles techniques de mesure et de représentation des corps racialisés opèrent une révolution visuelle majeure, inscrivant la différence humaine dans la biologie. Cet ouvrage avance qu’à partir d’une origine européenne l’idée de race s’est étendue – par les connexions transnationales de réseaux scientifiques et marchands – à tout l’Occident, mais aussi au Japon, à la Corée et à une partie de la Chine. Partout, elle suscite représentations et politiques raciales discriminatoires. L’ouvrage montre aussi que les théories sur les hiérarchies raciales ont influencé les spectacles ethniques (dont les zoos humains), les expositions internationales et coloniales, la photographie ou les collections ethnographiques qui ont largement contribué à forger une vision du monde fondée sur l’inégalité des races.

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Couverture du livre Zoos humains

Zoos humains et exhibitions coloniales. 150 ans d’invention de l’Autre

Les « zoos humains », symboles oubliés de l’histoire contemporaine, ont été totalement refoulés de notre mémoire collective. Ces exhibitions des « sauvages », aussi bien des « exotiques » que des « monstres », ont pourtant été, en Europe, aux États-Unis et au Japon, une étape majeure du passage progressif d’un racisme scientifique à un racisme populaire. Au carrefour du discours savant, des cultures de masse et de l’intérêt des puissances coloniales, ces exhibitions ont touché plus d’un milliard quatre cent millions de visiteurs depuis l’exhibition en Europe de la Vénus hottentote, au début du XIXe siècle. Ces exhibitions, peuplées d’êtres difformes et de personnes en provenance des espaces coloniaux d’Afrique, d’Amérique, d’Océanie ou d’Asie, comme appartenant à un univers de l’anormalité, disparaîtront progressivement avec les années 1930, mais elles avaient fait alors leur œuvre : bâtir deux humanités. Fruit de plus de dix ans de recherches, synthèse et ouvrage de référence sur la question, rassemblant les meilleurs spécialistes internationaux, cette nouvelle édition de Zoos humains. Au temps des exhibitions humaines (La Découverte, 2002) est entièrement refondue et largement complétée.

 

« La somme collective que publie La Découverte est de bout en bout passionnante. Parce qu’elle interroge, autour du zoo humain, figure enfouie de l’ère coloniale, l’arrogante affirmation de la supériorité d’un Occident blanc comme un discours racial en construction, complément transversal de l’élaboration des identités nationales. Sans négliger de faire le lien avec d’autres événements – ceux des fous et des déviants notamment ».

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Affiche du film Les Bleus

Les Bleus. Une autre histoire de France, 196-2016

Les grandes épopées des équipes nationales sont des moments de communion collective que peu d’événements sont capables de générer. L’histoire des Bleus ces vingt dernières années n’échappe pas à la règle : elle a fédéré dans la joie, comme en 1998, dans l’incompréhension comme en 2006, dans la douleur comme en 2010 ou dans l’espoir lors de l’été 2016. Elles sont des marqueurs de leur temps et de leur époque. De l’avènement de la génération Zidane en 1996, jusqu’aux larmes d’Antoine Griezmann face au Portugal en finale de l’Euro 2016, en passant par le 12 juillet 1998 sur les Champs-Elysées ou le terrain d’entraînement de Knysna en Afrique du Sud, retour sur des moments forts, entre cohésion et rupture.

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Exhibitions

Exhibitions

Pendant plus d’un siècle (de la Vénus hottentote, en 1810 à la Seconde Guerre mondiale, en 1940), l’industrie de l’exhibition a fasciné plus d’un milliard quatre cents millions de visiteurs et a exhibé entre trente et trente-cinq mille figurants dans le monde entier. Ces exhibitions humaines visent essentiellement à tracer une frontière et une hiérarchie entre prétendus « civilisés » et prétendus « sauvages ».

 

Ce fut aussi, et le plus souvent, le premier contact visuel, la première rencontre, entre l’Autre et Nous. Ce film documentaire permet de comprendre comment, à travers ces zoos humains, se sont développés les préjugés dans les sociétés occidentales. Il a pour but de déconstruire ce schéma de pensée en expliquant pourquoi et comment ces exhibitions humaines ont pu voir le jour.

 

Il a été projeté pour la première fois en France lors de l’exposition au musée du quai Branly (29 novembre 2011 – 3 juin 2012) qui a attiré plus de 250.000 visiteurs. Le film a également été projeté au Jardin d’Acclimatation, lieu emblématique de ces exhibitions, dans le cadre de l’exposition L’invention du sauvage. Acclimatations / Exhibitions (21 novembre 2012 – 6 janvier 2013).

 

Ce film documentaire réunit des images d’archives inédites auprès de plusieurs fonds (Pathé-Gaumont, Albert Kahn, Association des Frères Lumière, Lobster Films) et des collections du Groupe de recherche Achac. Ces archives exceptionnelles permettent de rendre compte de ce qu’étaient ces zoos humains.

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Sauvage, au cœur des Zoos humains

Sauvage, au cœur des Zoos humains

L’histoire stupéfiante et peu connue d’hommes, de femmes et d’enfants qui furent exposés, exhibés, aux même titre que des animaux exotiques en Europe, Amérique et Japon. Depuis la seconde partie du XIXème siècle jusqu’au début de la Première Guerre Mondiale, c’est ici une histoire internationale qui est contée. Ce récit part de l’ère de la pré-mondialisation et concerne les populations les plus diverses de chaque continent.

 

En effet, pendant plus d’un siècle, aussi bien en Europe, qu’aux Etats-Unis et au Japon, des êtres humains à part entière ont été considérés comme des attractions. L’Homme est alors exhibé à l’Homme dans le cadre d’expositions universelles ou coloniales, dans des zoos, des cirques ou des villages indigènes reconstitués. On compte entre trente et trente-cinq mille figurants, exhibés devant plus d’un milliard deux cent millions de visiteurs.

 

Pour la première fois, un documentaire fait ressurgir ce pan oublié de l’histoire de l’humanité en s’appuyant sur les témoignages de six parcours singuliers à découvrir, six histoires emblématiques, six destins incroyables ! Ce film est une occasion unique pour comprendre, grâce à des récits personnels et des images inédites, ce pan de notre Histoire.

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Affiche de l'exposition L'invention du sauvage

Zoos Humains

Les zoos humains, symboles inavouables de l’époque coloniale et du passage du XIXe au XXe siècle, ont été totalement refoulés de notre histoire et de la mémoire collective. Ils ont pourtant existé, et c’est par dizaines de millions (400 millions selon les estimations les plus basses) que les Européens et les Américains sont venus découvrir, pour la première fois, le « sauvage »… dans des zoos, des foires, des expositions officielles, des exhibitions ethnographiques et coloniales ou sur la scène des cabarets. Revenir sur cette page essentielle, tel est l’enjeu de ce film Zoos Humains.

 

À partir de documents d’archives, films et photographiques inédits, datés des toutes premières années du cinéma à partir de 1896, c’est une sorte de voyage sur les traces encore présentes de ces zoos humains : du zoo Hagenbeck de Hambourg au musée de Tervuren à Bruxelles, du stade de Wembley à Londres au Jardin d’Acclimatation de Paris, du Jardin tropical de Nogent à l’esplanade du Quai Branly (futur musée des arts premiers) où furent exhibés quatre cents spécimens africains en 1896. Autant de traces qui prouvent l’énorme impact de ces exhibitions en Occident, et comment le Sauvage est devenu une réalité pour des millions de visiteurs.

 

Ce film, issu de trois ans de recherches internationales et pluridisciplinaires, est aussi le fruit d’un travail scientifique et de documentation important. Commencé avec les équipes de du Groupe de recherche Achac et du GDR CNRS 2322 en janvier 1999, synthétisé lors du colloque international de Marseille en juin 2001 avec les 50 meilleurs spécialistes internationaux, diffusé lors du cycle de conférences d’octobre à décembre 2001 à l’Institut du Monde Arabe et regroupé dans le livre Zoos humains. De la vénus Hottentote aux réalités shows en 2002*, il vient clôturer un cycle qui se situe clairement entre sciences et diffusion du savoir.

 

Avec la participation et les interventions de spécialistes internationaux anglais, allemands, américains, belges, français, dont André Langanay, Sylvie Chalaye, Gilles Boetsch, Hilke Thode-Arora, Nicolas Bancel, Robert Rydell, John MacKenzie, Gérard Lévy, Claus Hagenbeck, Boris Wastiau, et Jean-Pierre Jacquemin.

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Affiche du film Noirs de France

Noirs de France. De 1889 à nos jours : une histoire de France

Noirs de France est une série de trois documentaires produite par La Compagnie des Phares et Balises, co-écrite par Juan Gélas et Pascal Blanchard, réalisée par Juan Gélas, qui a été diffusée à partir de janvier 2012 sur France 5 et sortie en DVD en 2012.  Après de nombreuses diffusions sur France 5, La Chaîne Parlementaire et TV5 en 2012, Noirs de France existe aussi en version anglaise, diffusé sur la chaine Aljazeera et à l’étranger.  La série a notamment reçu en mars 2012, à Londres, le Focal International Awards, décerné par The Federation of Commercial Audiovisual Libraries. Elle a également été primée par le prix du meilleur documentaire de télévision 2012, décerné par le Syndicat français de la critique de cinéma et des films de télévision et a reçu une Etoile à la SCAM en 2012 primant l’un des meilleurs documentaires de l’année.

 

Les trois films suivent un parcours à travers le temps depuis la fin du XIXe siècle : Le temps des pionniers (1889-1939 / volet 1) ; Le temps des migrations (1940-1974 / volet 2) ; Le temps des passions (1975-2011 / volet 3). Plus de 400 heures d’archives visionnées, 850 références identifiées et classées, pour donner à voir une histoire en images jusqu’alors inédite. Ces films documentaires entrecroisent également les interviews d’une quarantaine de témoins-références : tous ont un point commun, ils sont partie prenante de cette histoire. Des spécialistes reconnus apportent leur regard sur ces 150 ans d’histoire, à l’image de Pap Ndiaye (Historien), d’Élikia M’Bokolo (Historien), de Mar Fall (Sociologue), de Tyler Stovall (Historien), d’Olivier Sagna (Historien), de Sylvie Chalaye (Historienne), d’Éric Deroo (Historien), de Claude Valentin-Marie (sociologue).

 

Des acteurs, musiciens et des personnalités présentent leurs parcours et portent un regard original sur cette histoire, comme Manu Dibango (Musicien), Pascal Légitimus (Comédien), Gaston Kelman (Écrivain), Jacob Desvarieux (Guitariste du groupe Kassav), Claudy Siar (Journaliste), Audrey Pulvar (Journaliste), Rokhaya Diallo (Militante associative), Lilian Thuram (ex-Footballeur), Joey Starr (Chanteur), Soprano (Musicien), Françoise Vergès (Politologue et Présidente du Comité pour la mémoire de l’esclavage) ou Alain Mabanckou (Écrivain). Enfin des acteurs politiques à l’image de Christiane Taubira (Députée de Guyane), d’Harlem Désir (Premier secrétaire du Parti socialiste par intérim), d’Auguste Senghor (Maire de Saint-Briac-sur-mer), des témoins de l’histoire, comme Yandé Christiane Diop (Directrice de Présence Africaine), de Jean-Claude Tchicaya (Porte-parole de Devoirs de mémoires) croisent leurs approches tout au long de ces trois films événements.

 

Épisode 1 : Le temps des pionniers (1889-1939)

C’est une histoire ancienne qui commence au moment du Code Noir avec le XVIIe siècle. C’est un récit qui va traverser deux conflits mondiaux, le temps des luttes anti-coloniales, des exhibitions humaines, et celui des premières présences migrantes venues des Antilles, d’Afrique, mais aussi de l’océan Indien, de Nouvelle-Calédonie et de l’influence d’Afro-Américains depuis l’entre-deux-guerres. À la fin du XIXe siècle et au début du XXesiècle, les premiers « Noirs » sont les pionniers d’une histoire qui va se poursuivre dans le XXe siècle.

Épisode 2 : Le temps des migrations (1940-1974)

Après-guerre, alors que l’Armée d’Afrique aura contribué à sauver l’honneur de la France et libéré une grande partie du territoire national et que la Résistance aux Antilles fut l’une des plus héroïques, des milliers d’étudiants et intellectuels s’installent en France et s’engagent dans la lutte pour les indépendances. L’immédiat après-guerre voit Paris se transformer en capitale culturelle. Dans cette période, quatre élus s’imposent et vont structurer les enjeux de cette génération : Léopold Sédar Senghor, Gaston Monnerville, Aimé Césaire et Félix Houphouët-Boigny. Avec les indépendances, l’empire disparaît progressivement du quotidien des Français. Commence alors l’histoire des immigrations postcoloniales en provenance d’Afrique et des Dom-Tom.

Épisode 3 : Le temps des passions (1975-2011)

Le choc pétrolier de 1973 et la crise qui s’ensuit provoquent un arrêt officiel de l’immigration de travailleurs en France. Au début des années 80, la gauche socialiste met fin au Bumidom et régularise de nombreux sans-papiers. Mais, en 1986, le ministre de l’Intérieur Charles Pasqua affrète un charter qui reconduit symboliquement à Bamako une centaine de Maliens. Par la suite, les mouvements de luttes des « sans-papiers », pour le droit à l’asile et au logement se multiplient. Ces années sont aussi marquées par l’émergence de musiciens et surtout de sportifs afro-antillais sur la scène médiatique. Ces enfants des premières générations, comme Marius Trésor, Jean Tigana ou Yannick Noah, deviennent les « héros » d’une France en quête de succès. Le dernier quart du XXe siècle sera marqué par la forte visibilité dans l’espace public de discriminations multiples à l’encontre des migrants afro-antillais et de leurs descendants.

 

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Photo_journee_laicite

Former à la laïcité

 

En décembre 2015 la Fondation a participé à un stage de formation de personnels de l’Education nationale de l’académie de Limoges. Ce stage était intitulé : Former à la laïcité et lutter contre toutes les formes de discrimination : L’éducation contre le racisme comme enjeu pédagogique.
Ce séminaire s’inscrivait dans le cadre de la grande mobilisation de l’école pour les valeurs de la république et s’est tenu lors de la journée de la laïcité.
Nous vous proposons ici des extraits des interventions qui peuvent être réutilisés afin de mieux comprendre comment nos préjugés se sont mis en place et comment nous pouvons les déconstruire. Ils peuvent faire partie de travaux de sensibilisation et de formation tant pour les enseignants que pour les documentalistes, les personnels d’encadrement ou les intervenants sociaux des établissements scolaires.

 

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Couverture du livre REINES D'AFRIQUE ET HÉROÏNES DE LA DIASPORA NOIRE

REINES D’AFRIQUE ET HÉROÏNES DE LA DIASPORA NOIRE

Aucune héroïne noire reconnue par l’histoire universelle. Sur ce constat, Sylvia Serbin s’est intéressée aux figures féminines ayant marqué l’histoire de l’Afrique et de sa diaspora, de l’Antiquité au début du XXe siècle. La reine Pokou (Côte d’Ivoire), la mulâtresse Solitude (Guadeloupe), Ranavalona III (Madagascar), Madame Tinubu (Nigeria), les Amazones du Dahomey, Harriet Tubman (États-Unis), la Vénus hottentote (Afrique du Sud) : au total vingt-deux portraits de femmes d’influence, résistantes, prophétesses, guerrières, victimes ou mères de héros, pour la plupart inconnues du grand public.

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Couverture du livre La France noire

La France noire

Trois siècles de présences des Afriques, des Caraïbes, de l’océan Indien & d’Océanie

 

Un beau livre

Ce beau livre, mêlant un récit historique sur plus de trois siècles et un corpus d’images exceptionnel (750 illustrations retenues sur plus de 40.000 documents identifiés) se veut une référence au carrefour de la culture, de l’histoire et des mémoires croisées. Une vingtaine de spécialistes ont croisé leur savoir et leur regard, ont puisé dans les archives, dans les récits collectifs et individuels pour proposer un récit au carrefour de l’histoire politique, de l’histoire culturelle et littéraire, de l’histoire militaire et des différents flux migratoires, tout en traçant les lignes majeures de l’histoire du mouvement associatif, du théâtre, du cinéma, des enjeux liés à la colonisation et à l’esclavage, sans oublier les problématiques les plus contemporaines autour de la « question noire »

Une anthologie

C’est une iconographie exceptionnelle qui est proposée ici (photographies, gravures, presse, peintures, photogrammes…) — dont la plupart des documents sont inédits, issus de plus de cent cinquante fonds d’archives — et qui est présentée au regard de citations d’époque ou des grandes étapes de cette histoire. Cet ouvrage collectif retrace tout au long de huit chapitres l’histoire des populations d’origine afro-antillaise en France du XVIIe siècle à aujourd’hui, s’imposant comme un événement éditorial sans précédent. Les grandes dates structurent les coupures historiques et les chapitres : 1685 et le Code noir, 1793 et la première abolition de l’esclavage, 1848 et la IIe République, 1889 et l’exposition universelle, 1914 et la Grande Guerre, 1925 et l’affirmation des cultures noires et l’arrivée de la Revue nègre, 1940 et la Seconde Guerre mondiale, 1946 et la départementa lisation, 1956 et le congrès de Présence Africaine à la veille des indépendances, 1974 et le basculement dans le récit migratoire, 1998 où se croisent la marche et la victoire en Coupe du monde ; 2010-2011 au carrefour des commémorations des indépendances africaines et de l’année des outre-mer. Plus de trois siècles d’histoires au coeur de l’histoire de France, de l’histoire des Amériques et de l’histoire des Afriques. Cette anthologie raconte l’histoire (oubliée) des Noirs de France, en montre les traces et les images (nombreuses) et en souligne toutes les contradictions du temps des « sauvages » à celui de la citoyenneté. Etre « Noir » en France, quel que soit le pays, la colonie ou le département d’où l’on vient, c’est s’inscrire dans un récit peuplé de héros, de lieux de mémoire, de mythes, de combats, de rêves et d’échecs, mais c’est aussi s’inscrire aujourd’hui dans ces identités multiples qui sont parties intégrantes de la France du XXIe siècle.

Un travail collectif

Sous la direction de Pascal Blanchard (spécialiste de l’immigration des Suds, du « fait colonial » et des questions postcoloniales), en collaboration avec Sylvie Chalaye (spécialiste du théâtre, des imaginaires et des présences culturelles), Éric Deroo (spécialiste de l’histoire militaire et de l’histoire coloniale), Dominic Thomas (spécialiste des cultures et littératures francophones), Mahamet Timera (sociologue et spécialiste des immigrations d’Afrique subsaharienne). Avec le concours de nombreux historiens ou sociologues, politologues ou spécialistes de la littérature afro-française, et notamment Nicolas Bancel, Catherine Coquery-Vidrovitch, Dieudonné Gnammankou, Marcel Dorigny, François Durpaire, Romuald Fonkoua, Yvan Gastaut, Sandrine Lemaire, Achille Mbembe, Élikia M’Bokolo, Pap Ndiaye, Frédéric Pineau, Alain Ruscio, Daniel Soutif, Tyler Stovall, Françoise Vergès… Un travail collectif, où les regards se croisent, les débats sont présents et les récits s’inscrivent dans une histoire plus globale.

 

 

 

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Moi, Bougnoule de ma race

Moi, Bougnoule de ma race

« Je suis deux : semblable et opposé, recto verso. Fils d’Algérien en France, qu’on voudrait voir ailleurs, petit Français en Algérie, tantôt accueilli à bras ouverts pour profiter de ses largesses, tantôt recraché comme étranger, ou – pire encore – comme fils de harki. “Retourne chez toi !” résonne dans mes oreilles depuis toujours. Je ne demanderais pas mieux que de rentrer chez moi, là où j’aurais enfin ma place, mais où est-ce ? »

Né en 1960 à Paris, de mère française et de père algérien, confié à la DDASS à deux mois, Aïssa Al-Judhur raconte son enfance et sa vie teintée d’exclusion et de racisme, avec la maturité de celui qui a grandi dans l’adversité. Un récit empreint de philosophie et d’humour, aussi bouleversant que passionnant.

Texte téléchargeable ici :

http://jepubliemonlivre.chapitre.com/culture-societe/2749-moi-bougnoule-de-ma-race-chroniques-d-une-vie-en-gris-sous-titre–aissa-al-judhur-9791029006753.html

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