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Le grand repli

 

Ce livre est d’abord un livre de colère, une réaction à un processus qui mène la France  au bord de l’abîme, sur fond d’angoisses identitaires et déclinistes : le grand repli.  Les auteurs de cet essai livrent ici une réflexion libre, tranchée, où les analyses se croisent et s’opposent même parfois,  pour prendre la mesure d’un moment qui menace nos fondements démocratiques.

Comment en est-on arrivé là ? À cette fragmentation de la société, à ces tensions intercommunautaires, au ressac effrayant de l’antisémitisme, du rejet de l’islam et de la haine de soi ? Comment en est-on arrivé à une logique de repli généralisée ? Comment la France a-t-elle pu céder en quelques années à la hantise d’un ennemi intérieur et au rejet de l’immigration ? Comment expliquer les blocages de la mémoire collective sur la colonisation ou l’esclavage ? Certes, nous ne sommes plus au « bon temps des colonies », mais certains ont la nostalgie de cet « ordre impérial », revendiqué comme l’idéal d’une « France blanche ». Et le mythe du « grand remplacement » va de pair désormais avec le fantasme du « grand départ » des immigrés issus des pays non européens et de leurs enfants. Nous en sommes là ! Il est grand temps de réagir.

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Insoumis

 

En racontant le destin de huit figures emblématiques, huit insoumis, Tzvetan Todorov nous propose une passionnante réflexion sur les enjeux politiques de notre temps.

Ils ont vécu à des époques différentes, fait face à des ennemis qui ne sont pas de même nature – et leurs réponses ne sont pas univoques. Tous, pourtant, ont renoncé au confort d’une vie tranquille au nom d’un amour intransigeant : celui des êtres humains, celui de la vérité. Ils ont refusé de se soumettre : à l’agresseur venu du dehors, à leurs démons intérieurs aussi. Tous ont – parfois dès l’origine, parfois après une « conversion » religieuse ou laïque répudié l’usage de la violence dans leurs luttes.

Si ce livre d’histoires n’est pas seulement un livre d’histoire, c’est que chacun des « insoumis » dont Todorov retrace le destin a pour nous des résonances profondes, bien au-delà des circonstances que l’auteur relate et qui dépassent le caractère héroïque, voire tragique, de certains des personnages.

Soixante-dix ans après sa déportation et sa disparition à Auschwitz, la voix de la jeune Etty Hillesum nous émeut et nous inspire par sa volonté de partager le lot commun plutôt que de se sauver, elle, et d’affirmer la beauté du monde en toutes circonstances.

C’est par sa religion du vrai et du juste – et aussi par son inaltérable sens de l’humour, sa façon de considérer les humains non en « blocs » ethniques, nationaux, politiques, religieux, mais un par un – que Germaine Tillion, ethnologue, historienne, résistante, s’attache à notre cœur.

Entre les deux grands écrivains russes Boris Pasternak et Alexandre Soljenitsyne, que de différences de tempérament ! Pasternak se cache dans une résistance intérieure presque invisible pour édifier le roman majeur qu’est Le Docteur Jivago ; Soljenitsyne, guerrier sans relâche, faisant de son œuvre et de sa position publique une arme de combat contre le régime soviétique.

Malgré les apparences premières, il y a plus de points communs entre ces deux figures de la lutte contre les discriminations raciales que sont Nelson Mandela et Malcolm X, qu’il s’agisse du combat contre l’apartheid en Afrique du Sud ou de la révolte contre le racisme aux États-Unis, dans leur jeunesse l’un comme l’autre n’ont pas hésité à prêcher la violence contre la violence. Mais l’un comme l’autre y ont renoncé.

Avec l’exemple de l’historien israélien David Shulman, militant pacifique inlassable des droits des Palestiniens, Todorov n’hésite pas à aborder un conflit aux racines historiques complexes et aux résonances émotionnelles mondiales ; en achevant son livre sur la figure du lanceur d’alerte Edward Snowden, il ne fuit pas la controverse et nous entraîne au cœur d’un débat démocratique contemporain majeur.

 

Critique, historien et philosophe, universitaire mondialement reconnu, ayant enseigné dans les plus grandes universités en France et aux États-Unis, Tzvetan Todorov est directeur de recherches au CNRS. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels chez Robert Laffont Mémoire du mal, tentation du bien (2000), Le Nouveau Désordre mondial (2003), Les Aventuriers de l’absolu (2005), L’Esprit des Lumières (2006), La Peur des barbares (2008) et Les Ennemis intimes de la démocratie (2012).

 

Robert Laffont, Julliard, NiL, Seghers

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Les Juifs, les musulmans et la République

 

Deux sociologues, deux religions, une République.

La France est frappée par le terrorisme, ces attaques répétées constituent une menace multiforme qui l’empêche d’envisager l’avenir dans la sérénité. Michel Wieviorka et Farhad Khosrokhavar reviennent sur les raisons de ces attaques et rejettent l’explication trop souvent donnée à savoir que la République française est une cible parce qu’elle est la seule en Europe à compter autant de juifs et de musulmans. Pour recadrer le débat et contrer le nationalisme ambiant, ils prônent le dialogue interreligieux. Les solutions sont à trouver dans les échanges avec ceux qui sont précisément au cœur des passions et des haines : les juifs et les musulmans. Ne peuvent-ils pas ensemble ébaucher, puis développer une réflexion commune qui ouvrirait des pistes de fond pour affronter le mal – le terrorisme, bien sûr − mais aussi les fléaux tels que le racisme, l’antisémitisme, les haines et violences en tout genre ? Pour cela, il faut repenser l’articulation entre religion et république afin de permettre le vivre-ensemble. De l’affaire des « foulards » à l’école, en passant par la radicalisation en prison jusqu’à la crise économique, tous les phénomènes qui agitent notre société, sont abordés selon cette optique. Il nous faut inventer un nouveau modèle républicain, plus en adéquation avec notre temps.

 

Farhad Khosrokhavar, sociologue franco-iranien, est directeur de l’Observatoire de la radicalisation à la Maison des sciences de l’homme. Spécialiste de la question de l’islam, il a notamment publié Avoir vingt ans au pays des ayatollahs (coll. « Le monde comme il va », Robert Laffont, 2009) et Prisons de France (coll. « Le monde comme il va », Robert Laffont, 2016). Michel Wieviorka est sociologue, il dirige la Maison de la Fondation des Sciences de l’Homme. Ses recherches portent sur le racisme, l’antisémitisme, le terrorisme et la violence, et la démocratie. Parmi ses derniers livres parus, citons Neuf leçons de sociologie(2008, traduit en cinq langues), Retour au sens (coll. « Le monde comme il va », Robert Laffont, 2015), et Le Séisme (2016) aux Éditions Robert Laffont.

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Mes étoiles noires

Mes étoiles noires : une coédition solidaire « Le livre équitable » disponible en Afrique, à Madagascar et en Haïti

 

Grâce à un partenariat entre la Fondation Lilian Thuram – Éducation contre le racisme et l’Alliance internationale des éditeurs indépendants, 12 éditeurs en Afrique et en Haïti rééditent ensemble ce livre passionnant, déjà traduit en italien, en espagnol, en portugais et adapté en bande dessinée.

Dès avril 2014, Mes étoiles noires sera ainsi présent en Algérie, au Bénin, au Burkina Faso, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, en Guinée Conakry, en Haïti, à Madagascar, au Mali, au Maroc, au Sénégal et au Togo. Retrouvez les coordonnées des éditeurs de cette coédition sur le site de l’Alliance : www.alliance-editeurs.org

 

L’Homme, petit ou grand, a besoin d’étoiles pour se repérer. Il a besoin de modèles pour se construire, bâtir son estime de soi, changer son imaginaire, casser les préjugés qu’il projette sur lui-même et sur les autres. Dans mon enfance, on m’a montré beaucoup d’étoiles. Je les ai admirées, j’en ai rêvé : Socrate, Baudelaire, Einstein, Marie Curie, le général de Gaulle, Mère Teresa… Mais des étoiles noires, personne ne m’en a jamais parlé. Les murs des classes étaient blancs, les pages des livres d’histoire étaient blanches. J’ignorais tout de l’histoire de mes propres ancêtres. Seul l’esclavage était mentionné. L’histoire des Noirs, ainsi présentée, n’était qu’une vallée d’armes et de larmes.

Pouvez-vous me citer un scientifique noir ?
Un explorateur noir ?
Un philosophe noir ?
Un pharaon noir ?
Si vous ne le savez pas, quelle que soit la
couleur de votre peau, ce livre est pour vous.

Car la meilleure façon de lutter contre le racisme et l’intolérance, c’est d’enrichir nos connaissances et nos imaginaires.

Ces portraits de femmes et d’hommes sont le fruit de mes lectures et de mes entretiens avec des spécialistes et des historiens. De Lucy à Barack Obama, en passant par Ésope, Dona Béatrice, Pouchkine, Anne Zingha, Aimé Césaire, Martin Luther King et bien d’autres encore, ces étoiles m’ont permis d’éviter la victimisation, d’être capable de croire en l’Homme, et surtout d’avoir confiance en moi.

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L’esclavage raconté à ma fille

 

Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Christiane Taubira a été députée de Guyane de 1993 à 2012, mandat pendant lequel elle a rédigé en 2001 la proposition de loi visant à reconnaître la traite négrière et l’esclavage comme crime contre l’humanité.

« La traite et l’esclavage furent le premier système économique organisé autour de la transportation forcée de populations et de l’assassinat légal pour motif de liberté, pour marronnage. Ce système a perduré pour l’Europe durant plus de quatre siècles, pour la France durant plus de deux siècles.
Il ne s’agit pas de se morfondre ni de se mortifier, mais d’apprendre à connaître et respecter l’histoire forgée dans la souffrance. D’appréhender les pulsions de vie qui ont permis à ces millions de personnes réduites à l’état de bêtes de somme de résister ou simplement de survivre. Il s’agit de comprendre cette première mondialisation qui a généré des relations durables entre trois puis quatre continents.

Ces événements doivent être enseignés, que l’on sache qu’il y eut, dès les premiers temps, résistance sur place et solidarité transcontinentale. Interrogeons cette histoire afin que les jeunes générations détectent les liens entre le racisme ordinaire et ses sources dans le temps, et qu’elles comprennent que la République a besoin de leur vigilance et de leur exigence. Choisissons une éducation qui prépare à l’altérité et qui porte l’empreinte de la vérité, de la justice, de la fraternité. »
Traite et exploitation des êtres humains, colonisation, luttes pour la liberté, réflexion sur la notion de crime contre l’humanité, formes contemporaines de l’esclavage : une mère engagée répond aux nombreuses questions de sa fille. De ce dialogue s’est construit, au fil des étonnements, indignations et admirations, un livre aussi passionnant que nécessaire.

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Devenir humains

 

Être humain, et le rester : c’est une aventure, une énigme, un défi qui nous concernent tous. S’appuyant sur son expérience de paléontologue, le découvreur de Lucy s’interroge sur l’avenir de l’homme et les grands enjeux de demain : écologique, démographique, géopolitique, éthique. Que partageons-nous avec les autres êtres vivants de notre planète ? S’interroger sur l’humain ne conduit-il pas à penser la diversité, la pluralité et la richesse infinie de notre humanité ? Yves Coppens l’affirme : travailler sur l’homme est un engagement quotidien qui demande une participation vigilante au débat de société. Jouant de son talent de conteur, il nous convie à un voyage dans l’espace et dans le temps, avec ce texte inédit, enlevé et fort sur la dynamique de l’évolution.
Chacun de ses invités, en livrant le récit de ses expériences et recherches dans des domaines aussi variés que la philosophie, les sciences sociales ou la génétique, propose une vision singulière de l’humain en déroulant le fil lumineux de son devenir :

  •  Sylviane Agacinski, philosophe
  • Evelyne Heyer, biologiste
  • Marylène Patou Mathis, préhistorienne
  • Gilles Boeuf, biologiste
  • Hervé Le Bras, spécialiste en histoire sociale et démographique
  • Gilles Pison, Directeur de recherche à l’Ined
  • André Pichot, chercheur au CNRS en épistémologie et histoire des sciences.
  • Lilian Thuram, Président de la Fondation Education contre le racisme
  • André Langaney, généticien
  • Cécile Aufaure, conservatrice en chef du patrimoine

Yves Coppens est paléontologue et paléoanthropologue. Professeur honoraire au Collège de France et membre de l’Académie des Sciences, il est connu – entre autres – pour avoir découvert Lucy en 1974. Il est également l’auteur de nombreux ouvrages de vulgarisation scientifique, parus notamment chez Odile Jacob. Chez Autrement, il avait participé au Manifeste pour l’égalité de Lilian Thuram.

Devenir humain est publié en coédition avec le Musée de l’Homme à l’occasion de sa réouverture le 17 octobre prochain. Paraîtra également chez Flammarion Une belle histoire de l’homme préfacée par Yves Coppens.

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Les années 30 : et si l’Histoire recommençait ?

 

L’histoire ne recommence jamais, elle n’est jamais identique, mais les mécanismes que déclenche une crise mondiale peuvent se retrouver dans le présent. Plus de 250 documents permettent de comprendre ce basculement du monde et d’appréhender autrement les bouleversements qui nous entourent. Une livre-événement à la veille d’élections majeures en France, puis aux Pays-Bas et en Allemagne en 2017.

 

Cet ouvrage n’est pas seulement un beau livre de photographies ou d’affiches de cette époque, ce n’est pas simplement un travail d’historiens, c’est aussi un regard en va-et-vient permanent entre hier et aujourd’hui, entre la crise de cette décennie du chaos et la crise que nous connaissons aujourd’hui.
Ce livre s’affirme comme une prise de position forte, par le texte et l’image, pour mieux comprendre la crise que nous vivons aujourd’hui.

Premier ouvrage sur ce thème depuis l’élection de Donald Trump, il permet de questionner les populismes d’aujourd’hui au regard de la montée des extrêmes des années 30 ; il permet de relire la poussée hégémonique de Vladimir Poutine à l’aune des expansionnismes de ces années d’entre-deux-guerres ; d’observer les événements de Syrie au regard de la Guerre d’Espagne qui s’internationalise ; de suivre la crise au Moyen-Orient comme un effet retour de ce qui était en germe à l’époque ; de regarder l’impérialisme chinois à l’aune du Japon conquérant de ces années de conflits permanents.
Il permet surtout d’analyser la montée des populismes en Europe au regard du basculement vers les extrêmes dans les années 30, où tous les six mois une dictature l’emportait sur la démocratie.

L’histoire se répète toujours deux fois écrivait Karl Marx en 1852, « la première fois comme tragédie, la seconde fois comme une farce », d’où la nécessité de tirer les leçons d’une histoire qui nous semble lointaine et qui par bien des aspects reste proche du monde d’aujourd’hui.

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Les luttes et les rêves

Une histoire populaire de la France, de 1685 à nos jours

 

1685, année terrible, est à la fois marquée par l’adoption du Code Noir, qui établit les fondements juridiques de l’esclavage « à la française », et par la révocation de l’édit de Nantes, qui donne le signal d’une répression féroce contre les protestants. Prendre cette date pour point de départ d’une histoire de la France moderne et contemporaine, c’est vouloir décentrer le regard, choisir de s’intéresser aux vies de femmes et d’hommes « sans nom », aux minorités et aux subalternes, et pas seulement aux puissants et aux vainqueurs. C’est cette histoire de la France « d’en bas », celle des classes populaires et des opprimé.e.s de tous ordres, que retrace ce livre, l’histoire des multiples vécus d’hommes et de femmes, celle de leurs accommodements au quotidien et, parfois, ouvertes ou cachées, de leurs résistances à l’ordre établi et aux pouvoirs dominants, l’histoire de leurs luttes et de leurs rêves.

 

Pas plus que l’histoire de France ne remonte à « nos ancêtres les Gaulois », elle ne saurait se réduire à l’« Hexagone ». Les colonisés – des Antilles, de la Guyane et de La Réunion en passant par l’Afrique, la Nouvelle-Calédonie ou l’Indochine – prennent ici toute leur place dans le récit, de même que les migrant.e.s qui, accueilli.e.s « à bras fermés », ont façonné ce pays.

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Le ventre des femmes : capitalisme, radicalisation, féministe

 

Dans les années 1960-1970, l’État français encourage l’avortement et la contraception dans les départements d’outre-mer alors même qu’il les interdit et les criminalise en France métropolitaine.
Comment expliquer de telles disparités ?

 

Partant du cas emblématique de La Réunion où, en juin 1970, des milliers d’avortements et de stérilisations sans consentement pratiqués par des médecins blancs sont rendus publics, Françoise Vergès retrace la politique de gestion du ventre des femmes, stigmatisées en raison de la couleur de leur peau. Dès 1945, invoquant la « surpopulation » de ses anciennes colonies, l’État français prône le contrôle des naissances et l’organisation de l’émigration ; une politique qui le conduit à reconfigurer à plusieurs reprises l’espace de la République, provoquant un repli progressif sur l’Hexagone au détriment des outre-mer, où les abus se multiplient. Françoise Vergès s’interroge sur les causes et les conséquences de ces reconfigurations et sur la marginalisation de la question raciale et coloniale par les mouvements féministes actifs en métropole, en particulier le MLF. En s’appuyant sur les notions de genre, de race, de classe dans une ère postcoloniale, l’auteure entend faire la lumière sur l’histoire mutilée de ces femmes, héritée d’un système esclavagiste, colonialiste et capitaliste encore largement ignoré aujourd’hui.

 

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Manifeste pour l'égalité

Manifeste pour l’égalité

 

Après Mes étoiles noires, Lilian Thuram continue son travail pédagogique et militant pour une société métissée, plurielle, riche de ses différences. Avec son Manifeste pour l’égalité, il livre un témoignage sensible et percutant, pour combattre avec force les inégalités. Il démontre qu’elles sont avant tout des constructions politiques, qu’il s’agisse de discriminations envers les femmes, de racisme, d’homophobie…

 

Dans cet ouvrage pédagogique et militant, Lilian Thuram se raconte, expose sa prise de conscience, partage son expérience et invite à changer nos imaginaires. En menant cette réflexion, il rassemble autour de lui historiens, scientifiques, philosophes, artistes… Autant de témoins, d’experts et d’acteurs qui ont pour ambition de construire une société plus juste et plus fraternelle.

Il offre ainsi un entretien croisé avec Françoise Héritier sur l’inégalité homme-femme, donne la parole à Henriette Walter au sujet du métissage linguistique, à Yves Coppens sur les origines de la pluralité, convie Odon Vallet pour parler du monde des religions et Arsène Wenger à propos d’un football sans frontières. Invitant à mieux appréhender notre société actuelle et à venir, ces textes incitent chacun à mieux se connaître.

Richement illustré, ce Manifeste offre une variété narrative et graphique que viennent soutenir les œuvres d’artistes reconnus (Bruce Clarke, Chéri Samba), les dessins de nombreux illustrateurs (Plantu, Gérard Dubois, Philippe de Kemmeter, Jean-François Martin, Christophe Merlin, Muzo, etc.) ainsi que les portfolios des photographes JR et Patrick Zachmann.

Un livre utile, passionnant et fédérateur.

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