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Couverture du livre La France noire

La France noire

Trois siècles de présences des Afriques, des Caraïbes, de l’océan Indien & d’Océanie

 

Un beau livre

Ce beau livre, mêlant un récit historique sur plus de trois siècles et un corpus d’images exceptionnel (750 illustrations retenues sur plus de 40.000 documents identifiés) se veut une référence au carrefour de la culture, de l’histoire et des mémoires croisées. Une vingtaine de spécialistes ont croisé leur savoir et leur regard, ont puisé dans les archives, dans les récits collectifs et individuels pour proposer un récit au carrefour de l’histoire politique, de l’histoire culturelle et littéraire, de l’histoire militaire et des différents flux migratoires, tout en traçant les lignes majeures de l’histoire du mouvement associatif, du théâtre, du cinéma, des enjeux liés à la colonisation et à l’esclavage, sans oublier les problématiques les plus contemporaines autour de la « question noire »

Une anthologie

C’est une iconographie exceptionnelle qui est proposée ici (photographies, gravures, presse, peintures, photogrammes…) — dont la plupart des documents sont inédits, issus de plus de cent cinquante fonds d’archives — et qui est présentée au regard de citations d’époque ou des grandes étapes de cette histoire. Cet ouvrage collectif retrace tout au long de huit chapitres l’histoire des populations d’origine afro-antillaise en France du XVIIe siècle à aujourd’hui, s’imposant comme un événement éditorial sans précédent. Les grandes dates structurent les coupures historiques et les chapitres : 1685 et le Code noir, 1793 et la première abolition de l’esclavage, 1848 et la IIe République, 1889 et l’exposition universelle, 1914 et la Grande Guerre, 1925 et l’affirmation des cultures noires et l’arrivée de la Revue nègre, 1940 et la Seconde Guerre mondiale, 1946 et la départementa lisation, 1956 et le congrès de Présence Africaine à la veille des indépendances, 1974 et le basculement dans le récit migratoire, 1998 où se croisent la marche et la victoire en Coupe du monde ; 2010-2011 au carrefour des commémorations des indépendances africaines et de l’année des outre-mer. Plus de trois siècles d’histoires au coeur de l’histoire de France, de l’histoire des Amériques et de l’histoire des Afriques. Cette anthologie raconte l’histoire (oubliée) des Noirs de France, en montre les traces et les images (nombreuses) et en souligne toutes les contradictions du temps des « sauvages » à celui de la citoyenneté. Etre « Noir » en France, quel que soit le pays, la colonie ou le département d’où l’on vient, c’est s’inscrire dans un récit peuplé de héros, de lieux de mémoire, de mythes, de combats, de rêves et d’échecs, mais c’est aussi s’inscrire aujourd’hui dans ces identités multiples qui sont parties intégrantes de la France du XXIe siècle.

Un travail collectif

Sous la direction de Pascal Blanchard (spécialiste de l’immigration des Suds, du « fait colonial » et des questions postcoloniales), en collaboration avec Sylvie Chalaye (spécialiste du théâtre, des imaginaires et des présences culturelles), Éric Deroo (spécialiste de l’histoire militaire et de l’histoire coloniale), Dominic Thomas (spécialiste des cultures et littératures francophones), Mahamet Timera (sociologue et spécialiste des immigrations d’Afrique subsaharienne). Avec le concours de nombreux historiens ou sociologues, politologues ou spécialistes de la littérature afro-française, et notamment Nicolas Bancel, Catherine Coquery-Vidrovitch, Dieudonné Gnammankou, Marcel Dorigny, François Durpaire, Romuald Fonkoua, Yvan Gastaut, Sandrine Lemaire, Achille Mbembe, Élikia M’Bokolo, Pap Ndiaye, Frédéric Pineau, Alain Ruscio, Daniel Soutif, Tyler Stovall, Françoise Vergès… Un travail collectif, où les regards se croisent, les débats sont présents et les récits s’inscrivent dans une histoire plus globale.

 

 

 

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Moi, Bougnoule de ma race

Moi, Bougnoule de ma race

« Je suis deux : semblable et opposé, recto verso. Fils d’Algérien en France, qu’on voudrait voir ailleurs, petit Français en Algérie, tantôt accueilli à bras ouverts pour profiter de ses largesses, tantôt recraché comme étranger, ou – pire encore – comme fils de harki. “Retourne chez toi !” résonne dans mes oreilles depuis toujours. Je ne demanderais pas mieux que de rentrer chez moi, là où j’aurais enfin ma place, mais où est-ce ? »

Né en 1960 à Paris, de mère française et de père algérien, confié à la DDASS à deux mois, Aïssa Al-Judhur raconte son enfance et sa vie teintée d’exclusion et de racisme, avec la maturité de celui qui a grandi dans l’adversité. Un récit empreint de philosophie et d’humour, aussi bouleversant que passionnant.

Texte téléchargeable ici :

http://jepubliemonlivre.chapitre.com/culture-societe/2749-moi-bougnoule-de-ma-race-chroniques-d-une-vie-en-gris-sous-titre–aissa-al-judhur-9791029006753.html

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Trop noire pour être française

Trop noire pour être française

« D’où tu viens ? » est sans doute la question que l’on pose le plus aux Noirs de France, celle qui arrive le plus spontanément dans la conversation. « D’où tu viens ? » demande l’ami d’ami à une soirée, la voisine de table à un repas, le collègue qui prétend faire connaissance, le parfait inconnu. Je suis sur une plage au Portugal. Une jeune Française me saute dessus. « Comme vos enfants sont beaux ! D’où venez-vous ? » J’ai envie de lui répondre : « Comme toi, de France ! »

À six ans, Isabelle découvre qu’elle est noire. Elle rêve d’incarner Marie dans la crèche vivante de son école, elle sera Balthazar, le roi mage venu d’Afrique. Pour cette petite fille élevée dans un quartier chic de Paris, c’est un choc. Le racisme au quotidien fait irruption dans sa vie.

De Paris à Abidjan, des bancs de l’école catholique aux coulisses de la télévision, Isabelle Boni-Claverie se raconte. Femme noire issue d’un milieu privilégié, elle doit pourtant se rendre à l’évidence : en France, la classe n’efface pas la race. Sa plume vive et acérée entremêle ce récit à celui du destin incroyable de son grand-père, Africain devenu magistrat de la République française dans les années 1930 et époux d’une jeune fille de Gaillac, première femme de sa ville à épouser un Noir.

Avec sensibilité, Isabelle Boni-Claverie nous amène à nous interroger sur notre rapport à l’altérité. Tour à tour drôle, sans concession, émouvante, elle finit sur une note optimiste en nous proposant de faire le pari d’une égalité réelle.

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La peau de l'autre

La peau de l’autre

 

Le Groupe de Recherches sur l’Eugénisme et le Racisme (GRER), composé d’universitaires français et anglophones, livre ici onze contributions à la question ethnique, qui couvrent les cinq continents, de l’Afrique du sud à l’Australie, de la Grande Bretagne aux États-Unis ou au Canada, de l’Inde à Trinidad et Tobago. « Tantôt historique, tantôt contemporain, ce volume a pour ambition de jeter des ponts entre les aires culturelles ».

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Codes noirs

Codes noirs : De l’esclavage aux abolitions

 

Esclavage ? Vous avez dit » esclavage « . L’esclavage est caractérisé par le droit de propriété qu’un homme peut avoir sur un autre. Cette » chose » n’est plus une personne juridique. Mais n’a-t-il pas disparu ? Hélas non. Si l’esclavage pratiqué dans les anciennes possessions coloniales l’est, il survit…

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Discours sur le colonialisme

Discours sur le colonialisme

 

Comme naguère Jean-Jacques Rousseau dénonçait le scandale d’une société fondée sur l’inégalité, avec la même clarté, et un bonheur d’écriture que seule peut inspirer la passion du juste, Aimé Césaire prend ses distance par rapport au monde occidental et le juge. Ce discours est un acte d’accusation et de libération. Sont assignés quelques ténors de la civilisation blanche et de son idéologie mystifiante, l’Humanisme formel et froid. En pleine lumière sont exposées d’horribles réalités : la barbarie du colonisateur et le malheur du colonisé, le fait même de la colonisation qui n’est qu’une machine exploiteuse d’hommes et déshumanisante, une machine à détruire des civilisations qui étaient belles, dignes et fraternelles. C’est la première fois qu’avec cette force est proclamée, face à l’Occident, la valeur des cultures nègres. Mais la violence de la pureté du cri sont à la mesure d’une grande exigence, ce texte chaud, à chaque instant, témoigne du souci des hommes, d’une authentique universalité humaine. Il s’inscrit dans la lignée de ces textes majeurs qui ne cessent de réveiller en chacun de nous la générosité de la lucidité révolutionnaires. Le Discours sur le colonialisme est suivi du Discours surla Négritude, qu’Aimé Césaire a prononcé à l’Université Internationale de Floride (Miami), en 1987.

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La République raciale

La République raciale

 

À la fin du XIXe siècle, des hommes de science, rassemblés autour dela Société et de l’Ecole d’anthropologie, ont élaboré une représentation de la différence humaine en termes raciaux et produit une vision inégalitaire du genre humain. Construite par des savants républicains convaincus et souvent militants, cette nouvelle science de l’homme a réussi à diffuser sa culture raciale au sein de la société française fin de siècle, comme l’atteste la présence de leurs thèses dans les revues de vulgarisation et les manuels scolaires. Les sciences humaines et sociales ont en partie intégré une représentation raciale de la nature humaine et le monde colonial a très largement partagé cette vision raciale et inégalitaire de l’altérité. Si jusqu’ici les études se sont focalisées sur des penseurs racistes de la droite extrême, elles ont négligé l’étude de la pensée raciale républicaine. C’est cette lacune que se propose de combler ce livre en montrant comment, des années 1860 aux années 1920, savants, hommes politiques, administrateurs coloniaux ont partagé une culture raciale commune.

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Abécédaire de l’esclavage des Noirs

Abécédaire de l’esclavage des Noirs

 

Un ouvrage illustré qui évoque les différents aspects de l’histoire des anciennes colonies françaises soumises à l’esclavage (Martinique, Guadeloupe, Guyane, la Réunion et Saint-Domingue / Haïti). Il permet de comprendre que cette histoire partagée fait partie intégrante de l’histoire nationale.

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Gandhi, l’avocat des opprimés

 

Durant plus d’un demi-siècle, en Inde, Gandhi a combattu l’injustice par la non-violence, mené une vie humble et rêvé d’un monde où l’homme vivrait en harmonie avec la terre, en respectant ses frères humains.

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Nelson Mandela, libre corps et âme

 

Le 27 avril 1994, Nelson Mandela, 75 ans, vote pour la première fois de sa vie lors d’élections démocratiques.
Le 9 mai, il devient le premier président noir d’Afrique du Sud. Il aura lutté toute sa vie pour les droits des Noirs dans son pays.

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Mère Teresa, la sainte des pauvres

 

Déclarée sainte le 5 septembre 2016, admirée dans le monde entier, Mère Teresa dans un sens n’a rien fait d’exceptionnel dans sa vie si ce n’est aller au-devant des plus pauvres d’entre les pauvres et leur accorder de simplement vivre reconnus, regardés, soignés, aimés.

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Rosa Parks, en finir avec la ségrégation

 

Rosa naît en 1913 en Alabama. C’est un État ségrégationniste du sud des États-Unis ; un monde étrange, coupé en deux. Les Blancs et les Noirs vivent côte à côte sans se mélanger.
Le 1er décembre 1955, Rosa Parks, à sa manière, dit non au racisme.

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Martin Luther King, un rêve d’égalité

 

L’Américain Martin Luther King est le plus célèbre personnage de la lutte non violente pour les droits et l’égalité des Noirs dans la société américaine. Il a reçu le prix Nobel de la paix en 1964

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Appartenance, identité et filiation

 

La Guadeloupe présente l’avantage de se situer au confluent de problématiques multiples qui font d’elle une terre de contrastes, de tensions et de richesses culturelles. Parce que la famille y est, comme ailleurs, un creuset, les liens familiaux représentent à la fois le lieu de tous les dangers et celui de toutes les solidarités actuelles et à venir. Cet ouvrage, écrit à plusieurs, est le résultat de travaux de recherche et de formation, réalisés au plus près des expériences vécues par les familles.

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