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Atlas des inégalités – Les Français face à la crise

 

Classes supérieures des centres villes contre relégation des classes populaires aux lointaines périphéries, inégalités de richesse, de revenus, d’éducation, inégalités entre hommes et femmes, jeunes et vieux, etc. Cet atlas dresse le portrait actualisé des écarts qui se creusent et qui divisent les Français, de leur traduction aussi dans le vote.

Mais sa grande originalité est surtout de superposer les inégalités et d’en expliquer les raisons profondes : comment se fait-il que les femmes, les jeunes et les chômeurs s’en sortent mieux dans l’Ouest breton que dans le Nord-est de la France ?
Quelles sont les raisons culturelles qui opposent cette France de tradition ouvrière déchristianisée qui va mal et dont le vote s’est tourné de la gauche vers le Front National, et celle qui résiste mieux à la crise, de tradition catholique et laïcisée, qui votait à droite et se tourne aujourd’hui vers le PS ? Ce nouveau portrait révèle les amortisseurs de la crise, les ressorts et les résistances à l’inégalité ; cette plongée dans les moeurs françaises détricote les idées reçues pour montrer que, en fin de compte, « la France ne va pas si mal. »
Hervé Le Bras a créé une cartographie inédite, sur la base des données de l’Insee, non seulement les plus récentes mais aussi en remontant à des statistiques anciennes pour montrer la profondeur historique des phénomènes.

Hervé Le Bras, à la fois démographe, mathématicien et historien, directeur d’étude à l’INED, exerce des activités de chercheur et d’enseignant auprès de nombreuses institutions (EHESS, ENA…). Lauréat de nombreux prix, Chevalier de la légion d’honneur, personnalité engagée (statistiques ethniques récemment), il est sollicité comme expert par de très nombreuses organisations, notamment sur l’immigration et l’aménagement du territoire. Parmi ses fréquentes interventions publiques, il est connu du public pour sa cartographie du vote au lendemain des élections (Le Monde, Libération). Il est l’auteur de très nombreux ouvrages, l’Atlas des inégalités est son
premier atlas.

 

Disponible également en numérique.

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La délinquance des jeunes

 

Une radiographie » de la jeunesse française d’aujourd’hui, sous l’angle de ses pratiques délictueuses et des réponses apportées par les pouvoirs publics (répression, prévention) depuis les dernières décennies.

Les comportements de la jeunesse accompagnent les évolutions technologiques et sociétales, mais les différents types de délinquance identifiés par la recherche témoignent davantage de la permanence que de la nouveauté des problèmes.

Loin des clichés fréquents en la matière, cet ouvrage propose un bilan des connaissances à la fois historique, sociologique et juridique. Les auteurs font le point sur l’histoire des phénomènes de délinquance, leur mesure statistique, les différences entre garçons et filles ainsi que sur le phénomène des bandes. En outre, ils expliquent les nombreuses réformes de la justice et, plus largement, de la prise en charge pénale des jeunes délinquants survenues depuis la fameuse ordonnance du 2 février 1945.

 

Laurent Mucchielli est directeur de recherches au CNRS, Laboratoire méditerranéen de sociologie (Lames, UMR 7305, Aix-Marseille Université).

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Libres et sans fers

 

Grâce à des interrogatoires et des dépositions d’esclaves qui n’avaient jamais été exploités jusqu’à présent, des historiens ont pu reconstituer le quotidien de ces hommes, femmes et enfants en Martinique, à La Réunion et en Guadeloupe au XIXe siècle. La majorité d’entre eux travaillaient dans les champs ou les plantations.

Ces témoignages, souvent très émouvants, permettent de revoir l’image trop caricaturale d’un esclave rebelle obsédé par l’idée de détruire la société coloniale ou celle, au contraire, d’un être aliéné. En revanche, si certains « bons » maîtres étaient attachés à leurs esclaves, les systèmes de châtiments rudes comme le fouet ou le bâillon et autres sévices existaient bien et alimentaient la peur, la mort étant encore l’une des conséquences de ces traitements.

Ces fragments de vie nous éclairent sur les conditions de vie, de travail de ces esclaves, les liens noués entre eux (la violence étant un aspect moins connu) ou avec leurs maîtres et commandeurs, leur mode de culture et les moments privilégiés où ils pouvaient échapper aux impératifs de leur statut. L’État restant vigilant avec des lois visant à contrôler les colons et à éviter qu’ils n’aient un pouvoir absolu sur cette main-d’oeuvre encore assimilée ponctuellement à leur propriété.

Frédéric Régent est maître de conférences en histoire à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il a travaillé, pour ce projet, avec Gilda Gonfier, directrice de la médiathèque du Gosier (Guadeloupe) et Bruno Maillard, chercheur rattaché au CRESOI (Université de la Réunion).

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Pari(s) d’amies

 

La première bande dessinée de Rokhaya Diallo, féministe engagée qui lutte activement contre le racisme. Pari(s) d’amies est un récit qui lui ressemble : une bande de copines trentenaires et parisiennes. Elles font le pari de réussir leurs vies.

Cinq jeunes Parisiennes d’origines diverses jonglent avec leur vie sentimentale et familiale. Et malgré leurs différences, elles sont les meilleures amies du monde. Elles sont bien décidées à vivre avec leurs temps, en accord avec la société et sans renier leurs cultures. Rokhaya Diallo a écrit un récit qui lui ressemble, dans le Paris des minorités. Un quintet détonnant et motivé !

Rokhaya Diallo

Elle est journaliste, auteure, réalisatrice et militante dans des associations anti-racistes et anti-sexistes. Après 8 ans dans la production de programmes TV jeunesse, elle devient journaliste pour CANAL +, I-Télé, RTL et Le Mouv’. Elle est auteure et co-auteure de plusieurs essais et réalise des documentaires d’actualité pour les chaînes FRANCE Ô, LCP et France 3. En 2012, Rokhaya Diallo reçoit le Prix de La Lutte contre le Racisme et les Discriminations. Intervenant régulièrement dans des conférences nationales ou internationales, elle apparaît souvent dans les classements des personnalités les plus influentes de son milieu et de sa génération en France et dans le monde.

Kimy Consign

Puisque dessinatrice était un métier rarement conseillé par les fiches d’orientation, elle étudie l’architecture, d’abord à Marseille puis à Paris. Parallèlement, elle illustre divers ouvrages et bandes dessinées mais dessine aussi pour son blog qu’elle a créé en 2010.

 

A savoir

Rokhaya Diallo est militante et féministe, auteure d’essais sur le racisme : Comment parler du racisme aux enfants, À nous la France et Racisme mode d’emploi.

Kimy Consign, dont c’est la première BD, a collaboré aux Autres gens, elle illustre des albums et romans jeunesse notamment Collège art chez Père Castor.

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Jeunesses françaises

 

Ancien prof de lycée du « 9-3 », Fabien Truong a accompagné sur dix ans – des émeutes de 2005 à la tragédie Charlie Hebdo – une vingtaine d’anciens élèves après leur bac. Tour à tour prof, enquêteur, témoin et confident, il dresse ici le portrait tout en finesse de la jeunesse des banlieues populaires. Loin des clichés médiatiques, du fatalisme politique et du catastrophisme de la « désintégration sociale », ce livre montre comment s’opère au quotidien sa dilution dans la société française.

 

Loin des clichés médiatiques, du fatalisme politique ambiant et des prophéties catastrophistes de la « désintégration sociale », ce livre observe la dilution quotidienne de cette jeunesse dans la société française. De la fac aux grandes écoles, en passant par les cycles plus courts, ces jeunes incarnent la face cachée d’une passion nationale : sortir de sa condition par l’école. Confrontés au stigmate des origines, à l’impératif de rentabilité assigné aux études longues et à la précarité massive, ils mènent un combat ordinaire pour gagner l’estime de soi et apprendre à naviguer entre les multiples frontières du monde social.

En offrant une véritable plongée dans l’intimité de ces jeunes étudiants en quête d’échappée, ce livre peut se lire aussi comme un récit initiatique, déroulant dans le temps long leurs rêves d’ascension sociale, leurs questionnements identitaires, les peines et les joies de l’apprentissage intellectuel, leur rapport à la religion ou leurs histoires d’amour. Car, dans ces territoires de la République, rien n’est jamais gagné ni perdu d’avance.

Fabien Truong est professeur agrégé au département de sociologie de l’université Paris-8. Il est l’auteur de Des capuches et des hommes. Trajectoires de « jeunes de banlieue » (Buchet-Chastel, 2013), lauréat du prix de l’Ecrit social 2014.

 

Contact presse : Pascale Iltis : 01 44 08 84 21 / p.iltis@editionsladecouverte.com

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L’esclavage raconté à ma fille

 

Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Christiane Taubira a été députée de Guyane de 1993 à 2012, mandat pendant lequel elle a rédigé en 2001 la proposition de loi visant à reconnaître la traite négrière et l’esclavage comme crime contre l’humanité.

« La traite et l’esclavage furent le premier système économique organisé autour de la transportation forcée de populations et de l’assassinat légal pour motif de liberté, pour marronnage. Ce système a perduré pour l’Europe durant plus de quatre siècles, pour la France durant plus de deux siècles.
Il ne s’agit pas de se morfondre ni de se mortifier, mais d’apprendre à connaître et respecter l’histoire forgée dans la souffrance. D’appréhender les pulsions de vie qui ont permis à ces millions de personnes réduites à l’état de bêtes de somme de résister ou simplement de survivre. Il s’agit de comprendre cette première mondialisation qui a généré des relations durables entre trois puis quatre continents.

Ces événements doivent être enseignés, que l’on sache qu’il y eut, dès les premiers temps, résistance sur place et solidarité transcontinentale. Interrogeons cette histoire afin que les jeunes générations détectent les liens entre le racisme ordinaire et ses sources dans le temps, et qu’elles comprennent que la République a besoin de leur vigilance et de leur exigence. Choisissons une éducation qui prépare à l’altérité et qui porte l’empreinte de la vérité, de la justice, de la fraternité. »
Traite et exploitation des êtres humains, colonisation, luttes pour la liberté, réflexion sur la notion de crime contre l’humanité, formes contemporaines de l’esclavage : une mère engagée répond aux nombreuses questions de sa fille. De ce dialogue s’est construit, au fil des étonnements, indignations et admirations, un livre aussi passionnant que nécessaire.

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Les luttes et les rêves

Une histoire populaire de la France, de 1685 à nos jours

 

1685, année terrible, est à la fois marquée par l’adoption du Code Noir, qui établit les fondements juridiques de l’esclavage « à la française », et par la révocation de l’édit de Nantes, qui donne le signal d’une répression féroce contre les protestants. Prendre cette date pour point de départ d’une histoire de la France moderne et contemporaine, c’est vouloir décentrer le regard, choisir de s’intéresser aux vies de femmes et d’hommes « sans nom », aux minorités et aux subalternes, et pas seulement aux puissants et aux vainqueurs. C’est cette histoire de la France « d’en bas », celle des classes populaires et des opprimé.e.s de tous ordres, que retrace ce livre, l’histoire des multiples vécus d’hommes et de femmes, celle de leurs accommodements au quotidien et, parfois, ouvertes ou cachées, de leurs résistances à l’ordre établi et aux pouvoirs dominants, l’histoire de leurs luttes et de leurs rêves.

 

Pas plus que l’histoire de France ne remonte à « nos ancêtres les Gaulois », elle ne saurait se réduire à l’« Hexagone ». Les colonisés – des Antilles, de la Guyane et de La Réunion en passant par l’Afrique, la Nouvelle-Calédonie ou l’Indochine – prennent ici toute leur place dans le récit, de même que les migrant.e.s qui, accueilli.e.s « à bras fermés », ont façonné ce pays.

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