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Les mots indispensables pour parler du racisme

 

Le racisme concerne tout le monde : chacun de nous peut y être confronté à un moment ou à un autre, comme témoin, victime ou acteur. Les stéréotypes et les préjugés sont si ancrés dans la société qu’ils nous influencent tous, souvent à notre insu. Parler du racisme, c’est tenter de le comprendre pour mieux le combattre, tel est l’objectif d’Alexandre Messager, dans Les mots indispensables pour parler du racisme, publié le 7 mars chez Syros.

Abécédaire thématique, livre ludique, outil pédagogique, document d’actualité… ce nouvel ouvrage regroupe 60 mots, de A à Z, et décrypte tous les aspects du racisme, passés et présents : de « Abolition de l’esclavage » à « Zoos humains », en passant par « Blagues », « Haine », « Métissage », « QI », « Sport »…. Véritable remue-méninges, il propose les mots les plus incontournables et d’autres plus inattendus. Chaque entrée est accompagnée d’une riche bibliographie et filmographie pour inviter le lecteur à poursuivre sa réflexion.

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Dictionnaire historique et critique du racisme

 

Ce dictionnaire fournit les éclairages historiques et conceptuels sur tous les débats et controverses autour des attitudes et des comportements qui structurent l’espace du racisme – des modes de stigmatisation ordinaires jusqu’aux massacres de masse organisés. D’où le choix de prendre en compte autant ses frontières (intolérance, ethnocentrisme, xénophobie) que ses noyaux durs (différentialisme, déshumanisation, hantise du métissage), ainsi que ses diverses expressions idéologiques et ses modes de rationalisation, notamment dans l’histoire des négrophobies et des judéophobies. L’approche comparative (exclusion, couleur, nettoyage ethnique), l’analyse d’interactions sociales (discriminations, ségrégations, violences), l’étude de la formation d’attitudes racialisées (anti-Noirs, anti-Juifs, anti-Blancs, anti-immigrés), jusqu’à la discussion des théories du complot, du multiculturalisme, du nationalisme, de l’ethnisme ou du populisme, dessinent le cadre de cette réflexion.

Ouvrage sur les formes multiples de l’hétérophobie, ce dictionnaire est une réponse raisonnée et critique aux angoisses et inquiétudes que suscitent la mondialisation et la mixophobie qui l’accompagne. Il permet ainsi de comprendre ce que le « nouveau racisme », ce racisme sans races ni assertion d’inéga-lité, peut signifier.

Il comprend 540 articles rédigés par 250 spécialistes pour lutter contre les racismes en connaissance de cause et avec la lucidité requise.

Pierre-André Taguieff – Directeur de recherche au CNRS (CEVIPOF, Centre de recherches politiques de Sciences Po, Paris). Il a notamment publié, aux Puf, La Nouvelle Propagande antijuive.

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« Comment parler du racisme aux enfants ? » : La première collection de livres pour enfants … destinée aux adultes

 

 

C’est quoi une race ? Les esclaves ne se sont pas révoltés ? C’est un problème de porter un voile ? Tous les pays ont créés des déclarations pour l’égalité des hommes ?

Parler du racisme aux enfants, c’est rappeler de douloureux moments de l’histoire comme l’esclavage, le colonialisme, l’antisémitisme ou l’apartheid. Pourtant, aborder un tel sujet avec eux est essentiel si nous voulons déconstruire les préjugés qui sont à l’origine du racisme.
Cet ouvrage propose ainsi d’aborder des thèmes aussi variés que les stéréotypes et les préjugés, le racisme et la religion, le métissage ou encore le colonialisme. Afin de bien comprendre les réalités d’aujourd’hui, l’auteure revient de manière claire sur l’histoire complexe du racisme, ce qui permettra aux parents d’approfondir leurs connaissances tout en acquérant des clés pour entamer un dialogue avec les plus jeunes. Dans une seconde partie, 15 fiches développent le sujet sous forme de conversation avec l’enfant afin de pouvoir réagir à ses questions.

Comme le dit Lilian Thuram, auteur de la préface de ce livre, « pour supprimer le racisme, il faut d’abord le comprendre ».

Rokhaya Diallo est éditorialiste et essayiste. Chroniqueuse dans « La matinale » de Canal +, elle est polémiste sur RTL, anime et coréalise le magazine « Égaux mais pas trop » sur LCP-AN/La Chaine Parlementaire. Elle a reçu en 2012 le prix de la Lutte contre le Racisme et les Discriminations. Auteure de Racisme : mode d’emploi (Larousse), elle est co-auteure de La France Une et Multiculturelle (Fayard) sous la direction d’Edgar Morin et Patrick Singaïny.
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Einstein l’antiraciste

 

Près de cinquante ans après sa mort, Albert Einstein demeure l’un des plus grands savants du monde mais certains aspects de sa vie restent méconnus, en particulier son combat contre le racisme d’Etat.

À partir d’archives inédites, Fred Jerome et Rodger Taylor apportent de nombreuses révélations sur Einstein et sa lutte aux côtés des Noirs américains dans les ghettos de Harlem. Des témoignages exclusifs évoquent ses actions militantes. On y découvre comment Einstein a combattu les théories racistes ainsi que les discriminations dans l’enseignement scolaire et universitaire.

Son amitié avec le célèbre musicien noir américain Paul Robeson ainsi que le grand intellectuel panafricain W E B Du Bois, fondateur du NAACP (National Association for Advancement of Coloured People) aux Etats-Unis, est demeurée largement ignorée.

Elle a pourtant été décisive au moment où la justice américaine a décidé de condamner injustement W.E.B Du Bois pour intelligence avec les Soviétiques. L’intervention d’Albert Einstein a semé la panique chez les juges américains et sauvé W.E.B Du Bois de l’arbitraire racial.

Cet ouvrage, qui a reçu le prix des droits de l’Homme du Centre Gustavus Myer, explique pourquoi historiens et scientifiques s’attèlent à dissimuler, depuis plus d’un demi-siècle, les engagements politiques et humanitaires du grand scientifique. Un document inédit publié pour la première fois en Europe !

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ADDI BA, résistant des Vosges

 

Addi Bâ était sur le point de fêter ses 27 ans quand les soldats d’Hitler le firent sortir de sa cellule de la prison de la Vierge, à Épinal, pour le conduire au poteau d’exécution. Le 3 décembre 1943, devant la cour de justice de la Feldkommandantur d’Épinal, celui que les Allemands appelaient le « Terroriste nègre » venait d’être condamné à mort pour actes de franc-tireur.

Ainsi s’acheva la longue épopée de ce jeune Peul du Fouta Djalon, engagé volontaire dans l’armée française et chef du premier maquis des Vosges créé au printemps 1943.

À la fin des années 80, un premier travail sur Addi Bâ fut initié par un ancien officier de l’infanterie coloniale. Depuis 2003, Etienne Guillermond a repris l’enquête à travers les archives de la région et a sillonné les Vosges pour recueillir les témoignages de femmes et d’hommes qui avaient connu le tirailleur-résistant, devenu une véritable légende locale.

Il nous livre l’incroyable récit de l’itinéraire de ce jeune Guinéen, depuis son pays d’origine jusqu’à son engagement et son action dans la résistance française. Un document bouleversant qui retrace le combat héroïque d’Addi Bâ contre l’occupant nazi au service de son pays d’adoption, la France.

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L’armée indigène : la défaite de Napoléon en Haïti

 

Valmy, Austerlitz, Ulm, Waterloo… autant de batailles dont les noms nous sont familiers. Mais qui, en dehors d’Haïti, a déjà entendu parler de la bataille de Vertières, point d’aboutissement spectaculaire et sanglant de la guerre d’indépendance haïtienne ? Qui sait que cet affrontement s’est soldé, en 1803, par l’une des pires défaites napoléoniennes ? Que les Noirs s’y réclamaient des idéaux de la Révolution ? Ceux qui connaissent cette histoire sont peu nombreux, car la France vaincue s’est employée à effacer les traces de sa déconfiture. Pourtant, cette bataille aurait dû faire date : son issue, désastreuse pour la puissance coloniale française, allait fissurer de manière irrémédiable les assises de l’esclavage.

Dans cet ouvrage, Jean-Pierre Le Glaunec décrit la violence ­inouïe de cette guerre entre maîtres et anciens esclaves, entre les forces des généraux Leclerc et Rochambeau et l’armée, dite « indigène », de Jean-Jacques Dessalines. Il interroge le sens de son occultation par l’historiographie française, mais aussi le rapport trouble que l’élite du pouvoir haïtienne entretient avec sa ­mémoire, symbole d’émancipation parfois encombrant pour qui désire maintenir les populations asservies.

Jean-Pierre Le Glaunec est ancien élève de l’École normale supérieure de Fontenay/St. Cloud. Agrégé d’anglais, docteur en études américaines, il est actuellement professeur à l’Université de Sherbrooke, où il enseigne l’histoire des États-Unis, d’Haïti et des Amériques noires.

 

 

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À bord du négrier : une histoire atlantique de la traite

 

La traite atlantique abordée à travers l’histoire effrayante des navires négriers

Pendant les quatre cents ans que dura la traite négrière, du XVe au XIXe siècle, plus de quatorze millions de prisonniers africains réduits en esclavage traversèrent l’Atlantique pour devenir une main-d’œuvre de masse, précieuse et gratuite.

Illustre représentant de l’Histoire atlantique et spécialiste de la piraterie, Marcus Rediker propose ici de faire le récit de cette effroyable tragédie depuis un poste d’observation inédit et nous entraîne à sa suite à bord des navires négriers qui assuraient alors la traversée de l’Atlantique – le « Passage du milieu ».

Avec passion et brio, l’historien rappelle la vie à bord de ces monstrueux « donjons flottants » et ces voyages terrifiants au cours desquels périrent deux millions de personnes. Il raconte les conditions de vie morbides des esclaves, confrontés à la faim, à la maladie et à leur futur destin, la violence extrême des châtiments et des supplices, la mort omniprésente. Mais il rappelle aussi la peur des équipages enfermés à bord de ces poudrières, les rapports hiérarchiques extrêmement durs, les relations entre marins et prisonniers. Enfin, il accorde une large part aux conflits et modes de coopération entre esclaves, issus de diverses ethnies, mais capables de s’organiser pour mener des révoltes à l’issue souvent sanglante.

Auteur :

Marcus Rediker, né en 1951, est un historien américain, actuellement professeur d’histoire atlantique à l’Université de Pittsburgh. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur les aspects sociaux de l’histoire maritime, parmi lesquels L’Hydre aux mille têtes. L’histoire cachée de l’Atlantique révolutionnaire (2002, en collaboration avec Peter Linebaugh). Trois prix ont couronné The Slave Ship en 2008 dont le George Washington Book Prize.

 

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La Composition des mondes

La Composition des mondes

Philippe Descola est l’anthropologue français aujourd’hui le plus étudié et le plus commenté dans le monde, au point d’apparaître comme le successeur légitime de Claude Lévi-Strauss. Il revient dans ces entretiens sur sa trajectoire intellectuelle, qui l’a mené des bancs de l’Ecole Normale Supérieure au Collège de France en passant par les forêts amazoniennes.

C’est pour lui l’occasion de revenir sur les discussions qui ont animé l’univers de l’anthropologie dans les années 1970 et 1980, où sont peu à peu apparus ses propres objets de recherche. Il décrit également son expérience du terrain, aux côtés des Indiens Jivaros de Haute-Amazonie, et les leçons qu’il en a tirées.

Il développe ensuite les enjeux principaux de sa pensée : l’héritage du structuralisme, mais surtout la genèse et l’ambition de son maître-livre Par-delà nature et culture (2005), grande synthèse comparant les façons dont les sociétés humaines dans leur ensemble ont conçu les relations entre humains et non humains ; et qui montre comment se composent tous ces mondes.

Il évoque enfin sa collaboration avec le Musée du Quai Branly, et s’engage sur des questions plus controversées, comme la question environnementale et le droit des sociétés indigènes.

Ces entretiens constituent la première introduction à l’œuvre de Philippe Descola.

Philippe Descola, né en 1949 est titulaire de la chaire d’anthropologie de la nature au Collège de France. Il a, entre autres, publié : La Nature domestique : symbolisme et praxis dans l’écologie des Achuar (1986) ; Les Lances du crépuscule (1993) ; Par-delà nature et culture (2005) ; La Fabrique des images (2010).

Pierre Charbonnier, né en 1983, ancien élève de l’ENS de Lyon, est philosophe et spécialiste des questions liées à l’environnement.

 

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Être esclave : Afrique-Amériques, XVe-XIXe siècle

 

Synthèse des apports de l’historiographie internationale sur l’esclavage en Afrique et aux Amériques, ce livre rappelle que les principaux acteurs en furent les esclaves eux-mêmes, en restituant leur histoire grâce à de nombreux récits de vie écrits ou recueillis. En rendant compte de l’intensité des échanges noués entre l’Afrique et les Amériques, il dépasse une vision européocentrique encore dominante dans l’historiographie française.

En Afrique, aux Antilles et sur le continent américain, les esclaves ont été des acteurs majeurs et pourtant largement mésestimés de l’histoire de l’esclavage. À rebours de l’historiographie dominante, ce livre, qui repose notamment sur les nombreux récits de vie qu’ils ont écrits ou transmis, s’attache ainsi à montrer qu’ils ont contribué à l’évolution culturelle et sociale des côtes et de l’arrière-pays africains, à la création de nouvelles sociétés métissées aux Amériques, ou à l’invention de formes de résistance dont la révolution haïtienne marqua le sommet.

Il décrit également des épisodes peu connus : le développement, après la « découverte » du Brésil en 1500, de la traite « en droiture » dans l’Atlantique Sud, phénomène qui concerna presque la moitié des esclaves déportés ; ou encore la généralisation de l’esclavage interne précolonial dans les sociétés africaines au xixe siècle, alors même que, paradoxalement, le processus des abolitions l’emportait dans les Amériques.

En restituant l’intensité des échanges noués entre l’Afrique et les Amériques, notamment du point de vue des esclaves, et sans négliger le rôle qu’y ont tenu les Européens, Être esclave offre une synthèse particulièrement efficace des apports les plus récents de l’historiographie internationale sur l’esclavage.

Auteurs :

Catherine Coquery-Vidrovitch, ancienne élève de l’École normale supérieure et agrégée de l’université, est professeure émérite, spécialiste d’histoire africaine, et l’auteure de nombreux ouvrages, dont, à La Découverte, Petite histoire de l’Afrique (2011) et, en poche, Les Africaines (2013).

Éric Mesnard enseigne l’histoire et la géographie à l’université Paris-Est Créteil (ESPE de l’académie de Créteil). Il travaille depuis de nombreuses années sur l’histoire des Antilles et de l’esclavage colonial et est l’auteur de plusieurs articles et livres sur la question.

 

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Maudits Mots : la fabrique des insultes racistes

 

Bamboula, bougnoule, niakoué, schleu, youpin…

Maudits mots ou l’inventaire raisonné des mots irraisonnables, les insultes racistes. Des plus insignifiantes aux plus outrageantes. Citations à l’appui, puisées dans les textes anciens ou contemporains, elles sont toujours révélatrices de l’esprit du temps. Comment ces désignations injurieuses ont-elles été fabriquées, pour quelles raisons, dans quelles circonstances historiques ont-elles été imaginées ? On le verra, si, en la matière, l’imagination ne fait défaut à personne, les motivations, elles, sont essentielles. On observe depuis peu une « libération de la parole raciste », Maudits mots met en perspective cette logorrhée malsaine.

MARIE TREPS, linguiste et sémiologue, a participé à l’élaboration du Trésor de la Langue française , dictionnaire publié par le CNRS. Ses recherches se sont ensuite orientées vers les études tziganes. Elle a publié une douzaine d’ouvrages consacrés à la langue française, notamment : Les Mots voyageurs, Petite histoire des mots venus d’ailleurs, Seuil, 2003 Les Mots migrateurs, Les tribulations du français en Europe,Seuil, 2009 Les Mots-caresses, Petit inventaire affectueux, CNRS Éditions, 2011
Ses livres donnent lieu à de nombreux débats et conférences à travers le monde.

Lire le communiqué de presse (pdf)

Service de presse :

manon.kauffmann@tohubohu.paris – 6, rue Laplace – 75005 Paris – 01 77 13 07 90 – www.tohubohu.paris

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Atlas des inégalités – Les Français face à la crise

 

Classes supérieures des centres villes contre relégation des classes populaires aux lointaines périphéries, inégalités de richesse, de revenus, d’éducation, inégalités entre hommes et femmes, jeunes et vieux, etc. Cet atlas dresse le portrait actualisé des écarts qui se creusent et qui divisent les Français, de leur traduction aussi dans le vote.

Mais sa grande originalité est surtout de superposer les inégalités et d’en expliquer les raisons profondes : comment se fait-il que les femmes, les jeunes et les chômeurs s’en sortent mieux dans l’Ouest breton que dans le Nord-est de la France ?
Quelles sont les raisons culturelles qui opposent cette France de tradition ouvrière déchristianisée qui va mal et dont le vote s’est tourné de la gauche vers le Front National, et celle qui résiste mieux à la crise, de tradition catholique et laïcisée, qui votait à droite et se tourne aujourd’hui vers le PS ? Ce nouveau portrait révèle les amortisseurs de la crise, les ressorts et les résistances à l’inégalité ; cette plongée dans les moeurs françaises détricote les idées reçues pour montrer que, en fin de compte, « la France ne va pas si mal. »
Hervé Le Bras a créé une cartographie inédite, sur la base des données de l’Insee, non seulement les plus récentes mais aussi en remontant à des statistiques anciennes pour montrer la profondeur historique des phénomènes.

Hervé Le Bras, à la fois démographe, mathématicien et historien, directeur d’étude à l’INED, exerce des activités de chercheur et d’enseignant auprès de nombreuses institutions (EHESS, ENA…). Lauréat de nombreux prix, Chevalier de la légion d’honneur, personnalité engagée (statistiques ethniques récemment), il est sollicité comme expert par de très nombreuses organisations, notamment sur l’immigration et l’aménagement du territoire. Parmi ses fréquentes interventions publiques, il est connu du public pour sa cartographie du vote au lendemain des élections (Le Monde, Libération). Il est l’auteur de très nombreux ouvrages, l’Atlas des inégalités est son
premier atlas.

 

Disponible également en numérique.

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La délinquance des jeunes

 

Une radiographie » de la jeunesse française d’aujourd’hui, sous l’angle de ses pratiques délictueuses et des réponses apportées par les pouvoirs publics (répression, prévention) depuis les dernières décennies.

Les comportements de la jeunesse accompagnent les évolutions technologiques et sociétales, mais les différents types de délinquance identifiés par la recherche témoignent davantage de la permanence que de la nouveauté des problèmes.

Loin des clichés fréquents en la matière, cet ouvrage propose un bilan des connaissances à la fois historique, sociologique et juridique. Les auteurs font le point sur l’histoire des phénomènes de délinquance, leur mesure statistique, les différences entre garçons et filles ainsi que sur le phénomène des bandes. En outre, ils expliquent les nombreuses réformes de la justice et, plus largement, de la prise en charge pénale des jeunes délinquants survenues depuis la fameuse ordonnance du 2 février 1945.

 

Laurent Mucchielli est directeur de recherches au CNRS, Laboratoire méditerranéen de sociologie (Lames, UMR 7305, Aix-Marseille Université).

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Libres et sans fers

 

Grâce à des interrogatoires et des dépositions d’esclaves qui n’avaient jamais été exploités jusqu’à présent, des historiens ont pu reconstituer le quotidien de ces hommes, femmes et enfants en Martinique, à La Réunion et en Guadeloupe au XIXe siècle. La majorité d’entre eux travaillaient dans les champs ou les plantations.

Ces témoignages, souvent très émouvants, permettent de revoir l’image trop caricaturale d’un esclave rebelle obsédé par l’idée de détruire la société coloniale ou celle, au contraire, d’un être aliéné. En revanche, si certains « bons » maîtres étaient attachés à leurs esclaves, les systèmes de châtiments rudes comme le fouet ou le bâillon et autres sévices existaient bien et alimentaient la peur, la mort étant encore l’une des conséquences de ces traitements.

Ces fragments de vie nous éclairent sur les conditions de vie, de travail de ces esclaves, les liens noués entre eux (la violence étant un aspect moins connu) ou avec leurs maîtres et commandeurs, leur mode de culture et les moments privilégiés où ils pouvaient échapper aux impératifs de leur statut. L’État restant vigilant avec des lois visant à contrôler les colons et à éviter qu’ils n’aient un pouvoir absolu sur cette main-d’oeuvre encore assimilée ponctuellement à leur propriété.

Frédéric Régent est maître de conférences en histoire à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il a travaillé, pour ce projet, avec Gilda Gonfier, directrice de la médiathèque du Gosier (Guadeloupe) et Bruno Maillard, chercheur rattaché au CRESOI (Université de la Réunion).

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Pari(s) d’amies

 

La première bande dessinée de Rokhaya Diallo, féministe engagée qui lutte activement contre le racisme. Pari(s) d’amies est un récit qui lui ressemble : une bande de copines trentenaires et parisiennes. Elles font le pari de réussir leurs vies.

Cinq jeunes Parisiennes d’origines diverses jonglent avec leur vie sentimentale et familiale. Et malgré leurs différences, elles sont les meilleures amies du monde. Elles sont bien décidées à vivre avec leurs temps, en accord avec la société et sans renier leurs cultures. Rokhaya Diallo a écrit un récit qui lui ressemble, dans le Paris des minorités. Un quintet détonnant et motivé !

Rokhaya Diallo

Elle est journaliste, auteure, réalisatrice et militante dans des associations anti-racistes et anti-sexistes. Après 8 ans dans la production de programmes TV jeunesse, elle devient journaliste pour CANAL +, I-Télé, RTL et Le Mouv’. Elle est auteure et co-auteure de plusieurs essais et réalise des documentaires d’actualité pour les chaînes FRANCE Ô, LCP et France 3. En 2012, Rokhaya Diallo reçoit le Prix de La Lutte contre le Racisme et les Discriminations. Intervenant régulièrement dans des conférences nationales ou internationales, elle apparaît souvent dans les classements des personnalités les plus influentes de son milieu et de sa génération en France et dans le monde.

Kimy Consign

Puisque dessinatrice était un métier rarement conseillé par les fiches d’orientation, elle étudie l’architecture, d’abord à Marseille puis à Paris. Parallèlement, elle illustre divers ouvrages et bandes dessinées mais dessine aussi pour son blog qu’elle a créé en 2010.

 

A savoir

Rokhaya Diallo est militante et féministe, auteure d’essais sur le racisme : Comment parler du racisme aux enfants, À nous la France et Racisme mode d’emploi.

Kimy Consign, dont c’est la première BD, a collaboré aux Autres gens, elle illustre des albums et romans jeunesse notamment Collège art chez Père Castor.

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Jeunesses françaises

 

Ancien prof de lycée du « 9-3 », Fabien Truong a accompagné sur dix ans – des émeutes de 2005 à la tragédie Charlie Hebdo – une vingtaine d’anciens élèves après leur bac. Tour à tour prof, enquêteur, témoin et confident, il dresse ici le portrait tout en finesse de la jeunesse des banlieues populaires. Loin des clichés médiatiques, du fatalisme politique et du catastrophisme de la « désintégration sociale », ce livre montre comment s’opère au quotidien sa dilution dans la société française.

 

Loin des clichés médiatiques, du fatalisme politique ambiant et des prophéties catastrophistes de la « désintégration sociale », ce livre observe la dilution quotidienne de cette jeunesse dans la société française. De la fac aux grandes écoles, en passant par les cycles plus courts, ces jeunes incarnent la face cachée d’une passion nationale : sortir de sa condition par l’école. Confrontés au stigmate des origines, à l’impératif de rentabilité assigné aux études longues et à la précarité massive, ils mènent un combat ordinaire pour gagner l’estime de soi et apprendre à naviguer entre les multiples frontières du monde social.

En offrant une véritable plongée dans l’intimité de ces jeunes étudiants en quête d’échappée, ce livre peut se lire aussi comme un récit initiatique, déroulant dans le temps long leurs rêves d’ascension sociale, leurs questionnements identitaires, les peines et les joies de l’apprentissage intellectuel, leur rapport à la religion ou leurs histoires d’amour. Car, dans ces territoires de la République, rien n’est jamais gagné ni perdu d’avance.

Fabien Truong est professeur agrégé au département de sociologie de l’université Paris-8. Il est l’auteur de Des capuches et des hommes. Trajectoires de « jeunes de banlieue » (Buchet-Chastel, 2013), lauréat du prix de l’Ecrit social 2014.

 

Contact presse : Pascale Iltis : 01 44 08 84 21 / p.iltis@editionsladecouverte.com

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