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Je suis noir et je blanchis ma peau

JE SUIS NOIR ET JE BLANCHIS MA PEAU

Gaston M’Bemba-Ndoumba

Harmattan Congo-Brazzaville

Le sperme des hommes, l’eau de javel et le ciment qui sert à la construction des maisons peuvent-ils être des produits de beauté ? La question paraît incongrue, pourtant les personnes que vous allez découvrir dans ce livre s’en servent pour blanchir leur peau afin d’être « belles » et « beaux » Ce phénomène connu sous diverses appellations « dépigmentation », « maquillage » ou « décapage », et qui touche les Noirs n’est pas près de s’arrêter.

 

Gaston M’Bemba-Ndoumba est essayiste. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés à la pratique de la dépigmentation de la peau chez les Noirs, à la sorcellerie, à l’école d’expression française en Afrique ou encore la musique congolaise.

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Contre la haine

Un livre sans équivalent en France qui prend de front les causes de la haine xénophobe, raciste et sexiste dans les démocraties contemporaines.

L’auteure sera présente à Paris du 25 au 29 septembre

Carolin Emcke conduit une analyse à la fois littéraire et philosophique des contextes qui expliquent la haine xénophobe, raciale, sociale et sexiste minant nos sociétés. Elle étudie les processus d’invisibilisation qui préparent les conduites haineuses et déconstruit les présupposés théoriques de la haine : naturalisation des identités, désir d’homogénéité et culte de la pureté. Ce livre réalise un équilibre rare entre description des situations concrètes de montée en puissance des passions tristes (Europe et États-Unis notamment) et analyse des causes. Le ton est descriptif avant d’être normatif, même si l’auteur ne cache pas son parti pris en faveur d’une démocratie sensible, accordée à une certaine expérience de l’amour : l’aspect le plus remarquable du livre tient dans ce lien établi sans aucune naïveté entre la politique et la sphère des sentiments.

 

Le projet littéraire de Carolin Emcke n’a pas d’équivalent en France : il s’agit d’articuler journalisme au meilleur sens du terme et philosophie. Les enjeux fondamentaux liés au devenir de la démocratie dans la globalisation, à la guerre et aux droits civiques sont restitués au plus près de l’expérience, parfois sur la ligne de front elle-même. Ce point de vue original confère un ton militant, mais jamais dogmatique, à ce livre. La haine n’y est pas envisagée comme une abstraction mais comme une possibilité ouverte par la modernité et à laquelle cette même modernité permet de répliquer. L’amor mundi revendiqué par Carolin Emcke se confronte à la réalité de l’extrême qu’elle a observé avec autant de courage que de finesse sur des théâtres d’opération divers (Kosovo, Liban, Irak, etc.). L’alliance entre le sérieux habermassien et la lucidité d’une femme qui a regardé la guerre en face n’est pas habituelle dans notre pays où les ponts entre philosophie et journalisme ont été coupés.
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Bonnes nouvelles de l’école

L’école va mal, il faut la réformer… Si cette rengaine envahit tous les débats sur l’éducation en France, c’est sans compter sur les milliers d’enseignants qui imaginent, expérimentent et renouvellent leurs manières de faire classe et de faire apprendre à leurs élèves sans rien perdre de leurs exigences. Cette enquête très documentée est une plongée vivifiante dans des écoles, des collèges et des lycées ordinaires de l’Education nationale, pour raconter très concrètement ce qui s’invente, sans bruit, dans le quotidien des classes. Pendant près de deux ans, l’auteur a mis à jour des dizaines d’initiatives qui font leurs preuves et témoignent de la vitalité des terrains de l’école. Ces révolutions minuscules pourraient apporter bien plus de changements que l’espoir toujours déçu d’un grand soir.

Emmanuel Vaillant est journaliste spécialisé sur les questions d’éducation et de jeunesse depuis une quinzaine d’années. Il a été chef de rubrique et rédacteur en chef délégué à L’Etudiant. Il est le directeur et co-fondateur de la Zone d’Expression Prioritaire (la ZEP), media participatif dédié aux jeunes.

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Couverture de Migrations, réfugiés et exil de Patrick Boucheron

Migrations, réfugiés, exil

Patrick Boucheron est historien et professeur au Collège de France, titulaire de la chaire d’Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle.

L’introduction est d’Alain Prochiantz, administrateur du Collège de France, titulaire de la chaire « Processus morphogénétiques ».

Avec les contributions de Michel Agier, Sébastien Balibar et Diane Dosso, Patrick Boucheron, Pierre Briant, Dominique Charpin, Annie Cohen-Solal, François-Xavier Fauvelle, Jean-Jacques Hublin, Lluis Danièle Lochak, Quintana Murci, Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky, Benjamin Stora, Alain Tarrius, Hélène Thiollet, Isabelle Thireau.

Depuis l’été 2015, on parle de « crise des migrants » pour désigner l’arrivée massive des réfugiés en provenance du Moyen-Orient. Cette migration mettrait à l’épreuve la sécurité de l’Europe. Mais il se pourrait que ce soit la crise de l’Europe que souligne cette arrivée de réfugiés : c’est en effet la question des droits de l’homme et celle des apports de l’immigration pour nos sociétés qui sont ici en jeu.

Cet ouvrage, issu du colloque de rentrée 2016 du Collège de France, replace la « crise des migrants » dans la longue durée. C’est à la lumière des ressources de l’histoire, de la psychologie, de l’économie, du droit et de la géographie, que sont examinés ces grands mouvements de populations, qu’il s’agisse de diasporas, de colonisations, de demandes d’asile ou de refuge. Quels sont les liens entre ces exodes et la mondialisation ? Quels en sont les conséquences et les enjeux politiques mais aussi philosophiques ? Quelle place donner à l’hospitalité et à l’exilé ?

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5 visages de la paix

5 visages de la paix

Un coffret de cinq titres rassemblant les portraits de Gandhi, Martin Luther King, Mère Teresa, Rosa Parks, Nelson Mandela. Le combat bouleversant de ces militants de la tolérance et de l’égalité.

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Cher Aimé…

Le sixième titre de la collection « Cher… » pour le dixième anniversaire de la disparition d’Aimé Césaire

Aimé Césaire (1913-2008) : « Comme le mot nègre nous était jeté comme une injure, nous l’avons ramassé et en avons fait une parure ».

 

À sa mort, le 17 avril 2008, le pays lui fit des funérailles nationales en Martinique, au cimetière La Joyau à Fort-de-France « J’habite une blessure sacrée / j’habite des ancêtres imaginaires / j’habite un vouloir obscur / j’habite un long silence / j’habite une soif irrémédiable » (Moi, laminaire, 1982) peut-on lire sur sa pierre tombale. Et en 2011 une plaque à son nom est scellée dans la
crypte du Panthéon parmi les Grands Hommes.

 

 

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L’invention de la race. Des représentations scientifiques aux exhibitions populaires

Comment est né le concept de « race » ? Pourquoi est-il devenu si rapidement hiérarchique, distinguant les « races inférieures » des « races supérieures » ? Et comment ce concept a-t-il pu revêtir une telle importance, aussi bien au sein de la communauté scientifique qu’auprès du grand public, au cours du XIXe siècle et du début du XXe, jusqu’à être utilisé pour expliquer l’histoire et le devenir de l’humanité ? L’Invention de la race analyse la genèse des conceptions scientifiques de la « race », et montre que les nouvelles techniques de mesure et de représentation des corps racialisés opèrent une révolution visuelle majeure, inscrivant la différence humaine dans la biologie. Cet ouvrage avance qu’à partir d’une origine européenne l’idée de race s’est étendue – par les connexions transnationales de réseaux scientifiques et marchands – à tout l’Occident, mais aussi au Japon, à la Corée et à une partie de la Chine. Partout, elle suscite représentations et politiques raciales discriminatoires. L’ouvrage montre aussi que les théories sur les hiérarchies raciales ont influencé les spectacles ethniques (dont les zoos humains), les expositions internationales et coloniales, la photographie ou les collections ethnographiques qui ont largement contribué à forger une vision du monde fondée sur l’inégalité des races.

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Couverture du livre REINES D'AFRIQUE ET HÉROÏNES DE LA DIASPORA NOIRE

REINES D’AFRIQUE ET HÉROÏNES DE LA DIASPORA NOIRE

Aucune héroïne noire reconnue par l’histoire universelle. Sur ce constat, Sylvia Serbin s’est intéressée aux figures féminines ayant marqué l’histoire de l’Afrique et de sa diaspora, de l’Antiquité au début du XXe siècle. La reine Pokou (Côte d’Ivoire), la mulâtresse Solitude (Guadeloupe), Ranavalona III (Madagascar), Madame Tinubu (Nigeria), les Amazones du Dahomey, Harriet Tubman (États-Unis), la Vénus hottentote (Afrique du Sud) : au total vingt-deux portraits de femmes d’influence, résistantes, prophétesses, guerrières, victimes ou mères de héros, pour la plupart inconnues du grand public.

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Moi, Bougnoule de ma race

Moi, Bougnoule de ma race

« Je suis deux : semblable et opposé, recto verso. Fils d’Algérien en France, qu’on voudrait voir ailleurs, petit Français en Algérie, tantôt accueilli à bras ouverts pour profiter de ses largesses, tantôt recraché comme étranger, ou – pire encore – comme fils de harki. “Retourne chez toi !” résonne dans mes oreilles depuis toujours. Je ne demanderais pas mieux que de rentrer chez moi, là où j’aurais enfin ma place, mais où est-ce ? »

Né en 1960 à Paris, de mère française et de père algérien, confié à la DDASS à deux mois, Aïssa Al-Judhur raconte son enfance et sa vie teintée d’exclusion et de racisme, avec la maturité de celui qui a grandi dans l’adversité. Un récit empreint de philosophie et d’humour, aussi bouleversant que passionnant.

Texte téléchargeable ici :

http://jepubliemonlivre.chapitre.com/culture-societe/2749-moi-bougnoule-de-ma-race-chroniques-d-une-vie-en-gris-sous-titre–aissa-al-judhur-9791029006753.html

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Trop noire pour être française

Trop noire pour être française

« D’où tu viens ? » est sans doute la question que l’on pose le plus aux Noirs de France, celle qui arrive le plus spontanément dans la conversation. « D’où tu viens ? » demande l’ami d’ami à une soirée, la voisine de table à un repas, le collègue qui prétend faire connaissance, le parfait inconnu. Je suis sur une plage au Portugal. Une jeune Française me saute dessus. « Comme vos enfants sont beaux ! D’où venez-vous ? » J’ai envie de lui répondre : « Comme toi, de France ! »

À six ans, Isabelle découvre qu’elle est noire. Elle rêve d’incarner Marie dans la crèche vivante de son école, elle sera Balthazar, le roi mage venu d’Afrique. Pour cette petite fille élevée dans un quartier chic de Paris, c’est un choc. Le racisme au quotidien fait irruption dans sa vie.

De Paris à Abidjan, des bancs de l’école catholique aux coulisses de la télévision, Isabelle Boni-Claverie se raconte. Femme noire issue d’un milieu privilégié, elle doit pourtant se rendre à l’évidence : en France, la classe n’efface pas la race. Sa plume vive et acérée entremêle ce récit à celui du destin incroyable de son grand-père, Africain devenu magistrat de la République française dans les années 1930 et époux d’une jeune fille de Gaillac, première femme de sa ville à épouser un Noir.

Avec sensibilité, Isabelle Boni-Claverie nous amène à nous interroger sur notre rapport à l’altérité. Tour à tour drôle, sans concession, émouvante, elle finit sur une note optimiste en nous proposant de faire le pari d’une égalité réelle.

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La peau de l'autre

La peau de l’autre

 

Le Groupe de Recherches sur l’Eugénisme et le Racisme (GRER), composé d’universitaires français et anglophones, livre ici onze contributions à la question ethnique, qui couvrent les cinq continents, de l’Afrique du sud à l’Australie, de la Grande Bretagne aux États-Unis ou au Canada, de l’Inde à Trinidad et Tobago. « Tantôt historique, tantôt contemporain, ce volume a pour ambition de jeter des ponts entre les aires culturelles ».

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