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Une histoire du racisme

Une histoire du racisme

 

Les formes du racisme sont innombrables. Toutes ont une origine, une date et un lieu de naissance. C’est à l’étude de leurs généalogies multiples qu’est consacré ce livre. Survolant le monde gréco-romain, le Moyen Age et l’âge classique, il s’attache plus particulièrement aux avatars du racisme aux XIXe et XXe siècles, de l’Affaire Dreyfus à la Shoah, du racisme colonial aux problèmes de l’immigration dansla Francecontemporaine, et du génocide des Arméniens aux grands crimes de masse qui ont ensanglanté ce dernier demi-siècle.

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Du racisme français

Du racisme français

 

Depuis le Code noir (1685), rares sont les intellectuels ou dirigeants français qui ont remis en question le socle raciste sur lequel repose notre regard sur » les noirs « , africains ou antillais. Les récentes saillies négrophobes d’Hélène Carrère d’Encausse, Alain Finkielkraut ou Nicolas Sarkozy ne sont pas de malheureux dérapages mais la continuité désolante de préjugés nourris depuis quatre siècles. Qui, en France, sait que Saint-Simon, Bossuet, Montesquieu ou Voltaire ont commis, sur ces questions, des pages monstrueuses ? Que Renan, Jules Ferry, Teilhard de Chardin, Albert Schweitzer ou encore le général De Gaulle leur ont emboîté le pas ? Le pays des Lumières et des Droits de l’homme n’aime pas se voir en ce miroir-là. Odile Tobner révèle que la négrophobie fait pourtant partie de notre héritage. Il est temps de décoloniser les esprits. Enfin.

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La Femme noire qui refusa de se soumettre

La femme noire qui refusa de se soumettre

 

Oskar Éditions, 2006
« Rosa, va te coucher. – Non, je reste à côté de toi. Rosa était blottie sur le sol près de son grand-père. Elle avait six ans. Il faisait nuit et on entendait parfois des cris dehors. On lui avait dit drsquo;aller se coucher tout habillée au cas où il faudrait quitter la maison le plus vite possible. Mais au lieu d’aller au lit, elle avait rejoint son grand-père assis dans son rocking-chair : près de la cheminée. Pas pour qu’il lui raconte des histoires… Pour être à ses côtés quand les Blancs surgiraient dans la maison. Des Blancs qui tuaient des Noirs. » Une histoire vraie : celle de Rosa Parks qui, en refusant de céder sa place dans un bus à un homme blanc et en étant arrêtée par la police pour cela, a déclenché une prise de conscience de la communauté noire, puis de la société américaine toute entière. À la suite du récit : un dossier illustré sur l’histoire des Noirs aux États-Unis et leur ségrégation.

Éric Simard, Illustrations : Carole Gourrat

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De la traite des Noirs à nos jours

Le racisme – De la traite des Noirs à nos jours

 

Le racisme brise les relations de fraternité entre les hommes. Mesurer les souffrances endurées, comprendre comment le racisme s’est insinué dans la société à des époques et dans des contextes différents permet au jeune lecteur de mieux évaluer les enjeux de la lutte contre le racisme.

Philippe Godard est un écrivain, un journaliste et un directeur de collections pour la jeunesse. Il a publié des biographies documentées de Che Guevara, Malcolm X, Gandhi et divers documents sur les affaires du monde. Il intervient dans des collèges et des lycées discuter du racisme, du sexisme etc. Il écrit régulièrement dans le journal Le Sarkophage.
Louis Sala-Molins, Professeur de philosophie politique et de droit à l’Université de Toulouse II – Le Mirail, Louis Sala-Molins a travaillé àla Sorbonne sous l’égide du philosophe Vladimir Jankélévitch. Il intervient en tant qu’expert dela Fondation.

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L’Afrique aux Amériques. Le Code Noir espagnol

 

Cent ans après le Code noir français la couronne espagnole ordonne à un juriste de l’île de Santo Domingo de formuler le Code noir Carolin. Louis Sala-Molins nous donne une traduction commentée de ce code. Finalement non promulgué il n’en demeure pas moins d’un intérêt certain eu égard à la préoccupation des autorités coloniales et des esclavagistes pour une réforme du traitement des esclaves allant dans le sens de meilleures conditions de vie et de travail.

« Esclavage Réparation. Les lumières des capucins et les lueurs des pharisiens », 2014, Editions Lignes

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Le Code noir ou le calvaire de Canaan

 

« Le Code Noir raconte une très longue histoire qui commence à Versailles, à la Cour du Roi Soleil, en mars 1685 et se termine à Paris en avril 1848 sous Arago, au début de l’éphémère IIe République. En très peu de pages, avec l’aridité qui convient au sérieux des lois, il raconte la vie et la mort de ceux qui n’ont pas d’histoire. » Et l’auteur de conclure que « ni la Raison, ni les Lumières, ni la Révolution, ni évidemment l’Empire n’ont pas tellement de quoi pavoiser, de quoi pouvoir faire honte aux voisins. »

Publié pour la première fois en 1987 dans la collection « Pratiques théoriques », cet ouvrage replace le Code Noir dans sa filiation théologique, philosophique et juridique. Il le confronte aux réalités de l’esclavage et à la critique philosophique de son temps, dont il marque cruellement les limites. Par loi, la France a qualifié en 2001 traite et esclavage de « crime contre l’humanité ». Crime imprescriptible donc. Mais choisissant explicitement d’ignorer ce qu’« imprescriptibilité » veut dire, le législateur a refusé de répondre à trois questions : que doit-on réparer, qui doit réparer et comment réparer ?

« Le Code noir ou le calvaire de Canaan », Louis Sala-Molins, 1987, PUF

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Les misères des Lumières. Sous la raison l’outrage

 

Avec Louis Sala-Molins, « le Code noir sous la main », remontons le temps jusqu’au XVIIIe siècle et parcourons cette période faste de l’histoire de France : celle des Lumières, de ses grands noms – Montesquieu, Rousseau, Diderot, Raynal, Condorcet… – et de la « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen ». Nous avons dit Lumières. Nous avons dit Droits de l’homme. Nous avons dit Egalité. Nous avons dit Justice et Humanité. Pour autant, il suffit de surprendre l’embarras d’un Montesquieu ou d’un Condorcet devant l’horreur de l’esclavage pour voir qu’il n’en est rien. Les Lumières biaisent, trichent et la Raison, ainsi outragée, cède devant les besoins du commerce et les nécessités de l’ordre public. Avec Les Misères des Lumières. Sous la Raison l’outrage, Sala-Molins nous livre une réflexion fondamentale sur la mémoire et l’histoire. Ce faisant, il dénonce un long, scandaleusement trop long silence de l’historiographie française sur un chapitre pluriséculaire de l’histoire de France.

« Les misères des Lumières. Sous la raison l’outrage », 1992, Homnisphères

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L’Invention de la diversité

 

« Liberté, égalité, diversité » : les fondements de la République française doivent-ils être reconsidérés au nom de la modernité ? Au-delà de sa dimension apparemment consensuelle, la diversité interroge les tensions entre politique d’égalité et politique de l’identité, république indivisible et société de la reconnaissance. Entre universalisme et multiculturalisme, s’agit-il d’un nouveau paradigme occultant ou repensant les rapports de pouvoir et la question ethno-raciale ? Ce livre répond à ce questionnement en se fondant sur une lecture critique des rapports institutionnels, des accords collectifs, des chartes et des déclarations sur la diversité. Il s’appuie également sur une enquête qualitative auprès de plus de cent soixante responsables de différents champs de l’espace public – politique, institutionnel, professionnel, syndical, associatif, religieux et universitaire. À l’issue de cette recherche, l’invention de la diversité peut être qualifiée de politique non pas seulement parce qu’elle incarne l’avènement d’un sujet légitime de politique publique, mais aussi et avant tout d’un principe de justice. À l’instar de la promotion de la parité, celle de la diversité contribue en effet à conditionner le principe fondateur d’égalité à son utilité au nom d’un libéralisme économiquement et moralement vertueux. Sacrifier l’égalité comme principe à la valorisation de la différence comme valeur pragmatique moderne, ne revient-il pas, en définitive, à rendre politiquement correcte une forme larvée de sexisme et de racisme « bienveillants » ?

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Esclavage Réparation : Les lumières des capucins et les lueurs des pharisiens

 

L’équivalent espagnol de notre CNRS, le Consejo superior de investigaciones cientificas (CSIC), a proposé récemment – en 2002 et en 2007 – l’édition critique de deux textes, datant de1681 et1682, quasiment inconnus jusqu’alors, d’inégale valeur théorique mais l’un et l’autre d’une vigueur conceptuelle massacrante, écrits par deux capucins, l’Aragonais Francisco José de Jaca : Conclusions sur la liberté des nègres et de leurs aïeux, autrefois païens et désormais chrétiens, rédigé en espagnol, mâtiné d’innombrables citations latines ; et le Jurassien Epiphane de Moirans : Esclaves libres ou défense juridique de la liberté naturelle des esclaves, rédigé en latin.

« Esclavage Réparation. Les lumières des capucins et les lueurs des pharisiens », 2014, Editions Lignes

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De l’identité nationale

 

À partir des années 1850, une véritable « internationale raciologique » voit le jour au sein des sociétés occidentales : des sociétés savantes apparaissent, des cours sont dispensés, des revues et des ouvrages sont publiés, des musées exposent des collections de crânes, des cerveaux momifiés aux côtés d’objets ethnologiques. Cette science s’installe au moment où les identités collectives prennent comme référence centrale la nation, au moment où s’affirment et s’exacerbent les identités nationales des États occidentaux. La science des races apporte ainsi sa contribution à la construction des identités nationales au sein des nations occidentales, contribuant à une véritable racialisation des identités dans des États très différents : les anciens États-nations (France et Grande-Bretagne), les vieux Empires multiculturels (Autriche-Hongrie, Russie tsariste puis soviétique), les États-nations en formation tels que l’Allemagne ou encore la Turquie kémaliste.

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JOURNAL D’UN DEMANDEUR D’ASILE

Journal d’un demandeur d’asile

 

Ce journal relate avec précision les démarches, les interrogatoires, la vie de prisonnier dans un centre de rétention au contact de compagnons d’infortune, la libération « sans filet » de l’auteur. Il témoigne pour tous de l’envers du décor des sociétés d’opulence. Antoine Manson Vigou : originaire d’Afrique francophone, il est admis en littérature, mais opte pour des études en Génie-Civil. Suite à des problèmes dans son pays, il le quitte pour l’Europe. N’ayant pas obtenu le statut de réfugié, il a été incarcéré pendant onze mois et huit jours dans un centre de rétention puis remis en «liberté ». Il mène actuellement l’existence précaire d’un « sans-papiers ».

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Frantz Fanon Une vie

 

Traduit de l’anglais par Christophe Jaquet et Marc Saint-Upéry Plus on s’éloigne de sa mort, survenue le 6 décembre 1961, plus Frantz Fanon semble d’actualité. C’est ce que montre David Macey dans cet ouvrage qui s’est imposé comme la biographie de référence sur le penseur de l’émancipation, aux vies enchevêtrées : depuis la Martinique, d’où il s’engagea, jeune homme, dans les forces de la France libre pour libérer la métropole du joug nazi, jusqu’à son inhumation en Algérie, – son pays d’adoption, quelques mois seulement avant l’indépendance de ce pays.

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Oeuvres

 

Peau noire, masques blancs / L’an V de la révolution algérienne / Les damnés de la terre / Pour la révolution africaine
Introduction de Magali Bessone
Préface de Achille Mbembe

« Chaque fois qu’un homme a fait triompher la dignité de l’esprit, chaque fois qu’un homme a dit non à une tentative d’asservissement de son semblable, je me suis senti solidaire de son acte. » Frantz Fanon, Peau noire, masques blancs. Frantz Fanon, né à la Martinique en 1925, mort à Washington en 1961, psychiatre et militant anticolonialiste, a laissé une œuvre qui, un demi-siècle plus tard, conserve une étonnante actualité et connaît un rayonnement croissant, dans le monde entier. Médecin-chef à l’hôpital psychiatrique de Blida (Algérie) à partir de 1953, il est confronté aux effets de la situation de « déshumanisation systématisée » dont sont victimes les « indigènes ». Cela le conduit très vite à rejoindre le combat du Front de libération nationale qui a engagé en novembre 1954 la « guerre de libération » de l’Algérie. Deux ans plus tard, il démissionne de son poste et rejoint le FLN à Tunis, où il collabore au journal El Moudjahid, avant d’être emporté, le 6 décembre 1961, par une leucémie à l’âge de trente-six ans.

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La couleur dans la peau : ce que voit l’inconscient

 

Toutes les peaux ont une couleur, qu’elle soit dite noire, blanche, rousse, jaune, café au lait… Mais si l’on a désormais conscience que ces couleurs ont pu être associées dans l’histoire à des préjugés racistes, on sait moins qu’elles suscitent des projections et des fantasmes purement individuels.

Après avoir étudié la situation aux Antilles, où des colorations plus ou moins claires et foncées peuvent se répartir de toutes les façons possibles au sein d’une même famille, Sabine Belliard montre, dans cet essai passionnant, comment notre psychisme se saisit de la couleur de la peau pour s’exprimer. Que la peau, associée à des éprouvés tactiles et sexuels, puisse avoir des teintes différentes ne saurait en effet échapper à l’inconscient pulsionnel.

Ainsi se déplacent sur elle des problématiques liées au roman familial ou à la scène primitive, aux fantasmes incestueux, à la sexualité… Dans certains cas, la manière dont est vécue la différence de couleur de la peau agit même fortement sur la qualité de l’échange visuel et sur la possibilité qu’une rencontre psychique ait lieu entre deux personnes.

En explorant toutes ces dimensions tactiles, visuelles et psychiques, ce livre essentiel permet de réfléchir autrement à la façon dont se nouent les rapports humains.

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Adolescents homosexuels : Des préjugés à l’acceptation

 

J’enseigne l’histoire et la géographie dans un collège secondaire à des adolescents. Il y a peu de temps, une élève m’a raconté que son père l’avait mise à la rue parce qu’elle était lesbienne. Cette fille avait pensé au suicide. Sa détresse m’a bouleversée.
Selon des études scientifiques, un tiers des tentatives de suicide, voire des suicides chez les jeunes, serait lié au questionnement sur leur orientation sexuelle. Ce risque diminue sensiblement quand ces adolescents se sentent intégrés à l’école et soutenus par leur famille, car ils peuvent alors développer une meilleure estime d’eux-mêmes. Les enseignants et les parents jouent donc un rôle essentiel auprès de ces adolescents.

Que se passe-t-il dans l’esprit d’un père ou d’une mère qui apprend que son enfant est homosexuel ? Pourquoi les parents ont-ils tant de mal à vivre cet événement ? Existe-t-il un chemin vers l’acceptation et l’intégration ?

Quel rôle les enseignants et les professionnels de l’éducation peuvent-ils jouer pour aider ces enfants ? Comment les enseignants peuvent-ils agir sans s’immiscer dans la vie privée des familles ?

En tant que pédagogue, il me fallait trouver des réponses à ces questions. Je suis donc partie à la rencontre de ces parents, de ces professionnels et de ces jeunes pour recueillir leurs témoignages. C’est ainsi que j’ai troqué ma craie contre ma plume pour écrire ce livre, afin d’aider les parents dans leur cheminement vers l’acceptation, de sensibiliser les enseignants aux difficultés que les élèves homosexuels rencontrent à l’école, d’apporter du soutien aux jeunes en questionnement, pour tenter d’éviter des drames qui peuvent conduire des enfants à se suicider.

Avec la participation de Marina Castaneda, auteur du best-seller Comprendre l’homosexualité.

Élisabeth Thorens-Gaud enseigne l’histoire et la géographie dans un collège. Après des études de lettres à l’Université de Genève, elle a vécu à Boston pour étudier le management à Harvard. Parallèlement à son métier d’enseignante, elle a toujours exercé une activité dans la communication. Elle a rassemblé ses compétences de pédagogue et de rédactrice pour faire entendre la voix des jeunes homosexuels et, avec des professionnels de la santé et des enseignants, a fondé l’association mosaic-info pour informer le public sur des sujets de société sensibles liés à toute forme de discrimination, y compris l’homophobie.
www.mosaic-info.ch

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